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Au pied des Péric
Pas de séjour en Capcir sans une visite au site des Camporeils. Plutôt que de passer classiquement par la station de ski et la Serre de Maury, j'ai choisi cette fois l'itinéraire qui monte au fond de la vallée de la Lladure, à la base de l'imposant escarpement du Racou (el Racò).
Après avoir garé la voiture au parking qui se trouve au bout de la piste, on arrive rapidement à la Bassette, où nous a déjà menés une récente promenade ( ICI ).
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Là, les choses sérieuses commencent : le passage qui conduit au plateau est devant nous, 400 m plus haut.
On contourne le lac par la droite et on monte dans la forêt sur un sentier très raide mais bien tracé avec de courts lacets. Après avoir gagné environ 150 m , on sort de la forêt et l'ascension continue au milieu d'un grand cirque couvert de genêts et dominé par le sommet du signal de Camporeils (2428 m).
Dans les derniers mètres on progresse dans les rochers pour arriver à un col : derrière nous, par la vallée de la Lladure la vue porte jusqu'au Canigou. Et devant, nous sommes au pied des Péric.
On commence par se diriger vers le Nord, en légère montée. On domine l'étang de la Bassette (souvent désigné comme la "Bassette d'en haut") d'où sort la Lladure qui se précipite dans sa vallée par le "Salt del Porcs" et on arrive très vite en vue de l'étang du milieu (Estany del Mig) au bord duquel se trouve le refuge.
Alors que nous n'avons rencontré personne pendant la montée, il y a ici un peu de monde, arrivé par la "voie normale" de la Serra de Maury. Après un rafraîchissement pris sur la terrasse, nous partons vers le Sud sur le sentier du Tour du Capcir, au milieu des prairies et des bosquets de pins, jusqu'à atteindre l'estany de l'Ànec où nous allons pique-niquer. Dominé par les deux Péric, ce petit lac est charmant .... et bien nommé à voir le spectacle d'une cane promenant tranquillement sa progéniture en bordure des roseaux (en catalan ànec = canard).
Après une bonne pause nous continuons jusqu'au col qui sépare le bassin de Camporeils de celui de la Bouillouse. Les photos ne rendent que très imparfaitement justice à la beauté des panoramas qui nous sont offerts dans toutes les directions.
Il faut maintenant s'occuper du retour : on commence par un long plat descendant pour rejoindre le vallon des Carboneres puis, dans un terrain difficile, dégoulinant d'eau et parsemé de rochers, descendre au mieux jusqu'au lit du ruisseau. Il n'y a pas vraiment de sentier, tout au plus quelques traces discontinues et, en raison de la pente, la prudence est de mise.
On suit un moment le ruisseau, d'abord en rive droite puis en rive gauche. Piétiné par quelques pêcheurs ce passage est un peu plus facile. A un moment, on quitte le fond du vallon pour une trace qui s'engage dans le forêt. Elle se perd par endroits mais on finit par arriver près du confluent de tous les ruisseaux avec la Lladure qu'on traverse à gué pour retrouver la Bassette. Cet itinéraire de descente, dans un environnement très sauvage et peu fréquenté, ne présente aucune difficulté technique mais il demande quand même beaucoup d'attention. Trous, rochers instables, herbes glissantes, ... sont autant de pièges dangereux. A éviter par météo incertaine.
On retrouve vite la voiture après un parcours magnifique et plutôt sportif de 12,5 km et près de 600 m de dénivelé.
A côté des aconits, séneçons et œillets rencontrés en grand nombre, peu de fleurs inédites à présenter: les adénostyles à feuilles d'alliaire (Adenostyles alliariae, famille des astéracées), fréquents le long des ruisseaux, sont en fin de floraison Restent, près de la Bassette, les carlines à feuilles d'acanthe (Carlina acanthifolia, famille des astéracées) dont les capitules sont bien ouverts au soleil alors qu'ils seraient fermés par temps humide ("plante baromètre").
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