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Bormes, la Pointe de l'Esquillette
Avec le froid et le très fort mistral annoncés sur le Var pour ce Vendredi, il nous faut un parcours côtier et abrité. Le sentier littoral de Bormes les Mimosas devrait faire l'affaire.
Départ du grand parking de la Favière, pratiquement vide, comme l'immense terrain de camping qui borde la plage et qui était encore complet quand nous l'avons longé en kayak fin Septembre ( ICI ).
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Les choses sérieuses commencent à la fin de la plage, quand on quitte le sable pour les rochers, avec des passages recouverts d'une impressionnante quantité de bois flottés.
L'eau a par endroits de très belles couleurs, mais l'état du sentier nous oblige souvent à regarder nos pieds plutôt que le paysage. Une fois passée la Pointe de la Ris, on est enfin abrité pour un moment du vent qui a eu la mauvaise idée de tourner du Nord-Ouest au Nord et on trouve un sol plus confortable en arrivant à la plage de la Baie du Gau.
Le sentier s'engage à nouveau sur les rochers, avec des passages délicats en bord de mer, des montées et des descentes pas toutes en bon état, des traversées en balcon un peu vertigineuses, et, quand même, quelques courts tronçons faciles en sous-bois. Arrivés au droit de la Pointe de l'Esquillette nous prenons le bon sentier qui nous mène à la pointe elle-même, où nous trouvons un coin au soleil abrité du vent par la végétation, idéal pour le pique-nique.
Malgré une brève tentation, nous décidons de rentrer par le même chemin plutôt que d'essayer les voies des domaines privés de l'intérieur. Ce serait sans doute plus facile, mais aussi plus long et moins beau, et au fond je n'ai guère envie de risquer de devoir parlementer avec des gardiens pas forcément bien disposés.
Finalement, le retour nous donnera moins de peine que l'aller et nous arrivons sans encombre aux voitures après 7,5 km et un dénivelé difficile à calculer mais qui, si on se fie au "ressenti", doit largement dépasser 200 m.
Pas de fleurs sur ce trajet, mais des plantes emblématiques de la flore des rochers littoraux, soumis aux vents et aux embruns. En voici deux sur la même photo : en haut, la camphorine de Montpellier (Camphorosma monspeliaca, famille des amaranthacées), reconnaissable à ses feuilles étroites groupées en courts bouquets et ainsi nommée car elle dégage une odeur camphrée quand on la froisse. En bas, le faux statice nain (Limonium pseudominutum, famille des plumbaginacées), à cette époque un coussin très dense de petites feuilles imbriquées et qui se couvre en Juin d'une non moins dense floraison violette.
Attention ! Le sentier du littoral de Bormes n'a jamais été facile, en raison de ses incessantes montées et descentes raides, et de ses passages en bord de mer sur des rochers inconfortables. Actuellement il est de plus très dégradé par endroits et il y a plusieurs passages dangereux avec des risques d'éboulement. Le sentier balisé est détourné pour en éviter au moins deux, mais comme les balises jaunes sont peu visibles et que les portions dangereuses sont bien nettes et sans doute encore empruntées, la confusion est possible. La plus grande attention est de mise.
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