L'automne, qui donne une belle couleur dorée aux châtaigniers, est une période favorable pour randonner autour de la Chartreuse de la Verne, dont l'altitude (autour de 400m) permet par ailleurs d'atteindre facilement en toute saison les sommets voisins et leurs vues lointaines sur les Maures et sur la mer.

Vers 10h du matin, le parking de la Chartreuse est encore presque vide. Ce ne sera pas le cas à notre retour, les promeneurs de l'après-midi seront nombreux.

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Après quelques centaines de mètres sur la route d'accès fermée aux voitures, nous partons à droite sur un chemin montant doucement en sous-bois. Une éclaircie dans la forêt permet de voir la Chartreuse, et, au loin les cimes des Alpes blanchies par les premières neiges tombées il y a quelques jours. Après un premier croisement, la vue se dégage vers l'Ouest et, au delà des barres de Cuers, on devine la crête de la Sainte Baume.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On arrive ainsi sur la piste des Sivadières et avant de la prendre vers l'Est, un sentier étroit nous conduit au sommet du Péra qui abrite un oratoire rustique orné de morceaux de quartzite blancs et qui offre une vue étendue vers le Sud et l'Ouest, jusqu'à la mer et à l'île du Levant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On fait ensuite étape aux Sivadières, magnifique lieu de pique-nique avec un cabanon en bon état, orné de quelques pierres de la même serpentine que celle qui est utilisée à profusion dans la Chartreuse. Après un détour vers le sommet de l'Argentière, trop boisé pour offrir un vrai panorama, et un bon moment de détente au soleil, on continue sur la piste qui devient un balcon sur la vallée de la Verne et au loin le Golfe de Saint-Tropez.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On passe ensuite sur le versant Nord. Un étroit sentier en descente assez raide mène sur une piste qui remonte vers la Chartreuse au milieu des châtaigniers qui, vue la petite taille des bogues au sol, ont pas mal souffert de la sécheresse de l'été.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On passe devant la Chartreuse et son célèbre portail entouré de serpentine avant de regagner le parking maintenant encombré après environ 9 km et 200 m de dénivelé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Souvent confondu avec l'origan, le petit calament, ou calament népéta (Clinopodium nepeta, famille des lamiacées) est une petite plante qu'on remarque surtout par le fort parfum de menthe (d'où un des noms de son genre :  calamintha de calamus -roseau- et mintha -menthe) qui se dégage dès qu'on la touche ou la piétine. Pour le distinguer du calament des champs (Clinopodium acinos) susceptible d'occuper le même genre de terrain, il faut notamment remarquer que les inflorescences, disposées en verticilles autour des tiges, sont munies de pédoncules, et non collées aux tiges ("sessiles").

Cette fleur a embaumé notre pique-nique, mais les exemplaires en étaient si desséchés que j'en ai pris un en meilleur état dans mon jardin pour faire ces photos de la fleur du jour.