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Darboussières, Escampobarriou
Ça fait bien longtemps que je ne suis pas retourné sur la côte Sud-Ouest de la presqu'île de Giens dont je trouvais le superbe sentier littoral trop agressif pour mes articulations. Mais maintenant, ça devrait passer.
Nous partons du parking des Darboussières, au Sud de la Madrague.
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La plage, vite rejointe par une bonne piste, est couverte de feuilles de posidonies (les posidonies ne sont en effet pas des algues mais des plantes herbacées et, comme beaucoup d'autres, elles perdent leurs feuilles). C'est moins joli que le sable nu mais ces feuilles vont protéger, au moins en partie, la plage contre l'érosion des vagues.
Là commence le sentier littoral. Il est toujours aussi beau, avec ses successions de criques, de pointes et et de falaises, mais il est très dégradé : dans toutes les montées et descentes, la roche est mise à nu. Un effet de la fréquentation importante, sans doute, et aussi, comme on peut le voir un peu partout depuis quelques années, de l'érosion due à l'intensité croissante des "épisodes méditerranéens". En de rares portions, une réhabilitation menée avec de grosses traverses de chêne est la bienvenue.
Cette côte Sud ressemble beaucoup à celles des trois Îles d'Or. Et ce n'est pas par hasard puisqu'il s'agit dans les quatre cas de sommets schisteux ayant fait partie du massif des Maures quand le niveau de la mer était plus bas pendant les dernières glaciations. Face à la mer on y trouve donc le même relief couvert de la même végétation. Pour les pirates barbaresques Giens apparaissait ainsi depuis le large comme une quatrième île, après le Levant, Port-Cros et Porquerolles. Ce serait pourquoi les habitants de la presqu'île sont encore les "arbanais", du chiffre arabe "arba'a" (quatre). A l'appui de cette hypothèse (il y en a d'autres), une étymologie analogue ("al manara", le phare) est généralement acceptée pour le nom d'Almanarre donné à l'ancien port d'Olbia à la base du Tombolo côté continent.
Après Escampobarriou, on passe sur la côte Ouest. La végétation y est plaquée contre le sol par le Mistral. En plusieurs endroits le sentier est transformé en tunnel taillé sous la voûte des chênes verts et des arbousiers. A la petite calanque qui succède à la Pointe des Chevaliers, la courte après-midi consacrée à cette balade étant déjà avancée, nous abandonnons le sentier littoral pour rentrer par l'intérieur et ses pistes confortables. A l'arrivée, 7,5 km et 250 m (au moins) de dénivelé.
Difficile de trouver des fleurs en ce moment. Quoique ..., elle est toute petite, on la voit peu mais on la sent de loin en raison de son agréable odeur de miel : il s'agit de la fleur de la salsepareille (Smilax aspera, famille des smilacacées).
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