Aujourd'hui, beau temps froid sur tout le Var. Il fera meilleur si on reste près de la côte et nous partons donc vers le sentier littoral de La Seyne.

A 10 heures, l'anse de Fabrégas est déserte et le soleil encore bien timide. Et il fait 4°C !

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Nous commençons par un aller-retour vers les anciennes batteries qui ferment l'anse au Nord-Est. Le sentier est bien tracé, muni d'escaliers en bon état. Il domine les chantiers de mise à l'eau de quelques barques de pêche qui font le charme un peu désuet de cet endroit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour à la plage, un grand lacet sur une rue montante d'où on découvre l'ensemble de la Baie rejoint le sentier littoral, à flanc de falaise. Avant la Pointe du Grand Baou, celui-ci est fermé suite à des éboulements et il faut monter pour rejoindre la route (la "corniche varoise" ou la "corniche merveilleuse"). Nous choisissons pour cela le second sentier, bien indiqué sur la carte, mais qui se révèle être fort incommode, étroit, pentu, très caillouteux, encombré par des plantes agressives. Le sentier nominal balisé par les marques jaunes, plus au Nord, aurait sans doute été un meilleur choix : tout aussi caillouteux mais plus large et avec moins de dénivelé.

On longe la route, peu fréquentée en cette saison, sur environ 700 m, avec, comme son nom le suggère, de belles vues vers la mer et la rade. A l'aire de stationnement du Jonquet, on prend sur la gauche une piste, puis le sentier littoral après la fin de sa portion interdite, et on le suit jusqu'à son extrémité, près du site de "la maison du pendu".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au passage, la piste croise des falaises dont l'histoire tectonique doit être intéressante, vues les ondulations colorées des roches.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous retournons sur nos pas pour emprunter un sentier étroit mais relativement confortable qui conduit sur la route au niveau du toboggan d'accès au tunnel de la station d'épuration, et nous poursuivons en crête jusqu'aux ruines d'un ancien fort dont l'emplacement est idéal pour le pique-nique. Un peu plus loin, après le contournement de la batterie de Peyras dont l'emplacement dominant donne les plus belles vues sur la Rade de Toulon, un ensemble de pistes et de sentiers plus ou moins confidentiels nous amène finalement sur une rue qui rejoint la route d'accès à la plage de Fabrégas où nous arrivons après 9,5 km et 300 m de dénivelé.

 

Si on s'en tient aux espèces sauvages, la fleur du jour est le Capuchon de Moine (Arisarum vulgare, famille des aracées). En fait, les fleurs, invisibles sur la photo, sont attachées sur le "spadice" brun, qui se termine en forme de massue et est entouré d'une "spathe" aux rayures vertes et blanches. Il existe des fleurs femelles, en bas du spadice, et des fleurs mâles limitées à quelques étamines un peu plus haut. La pollinisation est assurée par des insectes attirés au fond de la spathe par les odeurs dégagées par l'inflorescence. Mais les malheureux n'en tirent aucun bénéfice et ressortent Gros-Jean comme devant car il n'y a que l'odeur et rien de consommable. On parle de pollinisation par duperie. Les orchidées en sont les meilleures spécialistes (pas seulement par les odeurs), mais les aracées sont également bien placées...