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Fleurs et marmottes dans le Val de Galbe
Une balade dans la vallée du Galbe fait partie des traditions de nos séjours capcinois. Aussi nous retrouvons-nous ce matin au parking du pont des plans de l'Orriet, au bout de la longue piste forestière qui part du village d'Espousouille.
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Au premier coup d'œil vers le fond de la vallée, on voit que les conditions sont différentes de celles de notre dernière visite, il y a à peu près un an ( ICI ) : il reste beaucoup moins de neige sur les sommets et la canicule de ces derniers jours (relative à cette altitude mais quand même, plus de 30° à 1500 m, ce n'est pas courant) n'a fait qu'accélérer le phénomène.
Après la Jasse de la Llose nous choisissons cette fois de traverser la passerelle pour remonter en rive droite. Un bon raidillon plus tard, nous arrivons en vue de la Porteille d'Orlu, le col qui ferme la vallée et qui communique sur son autre versant avec la vallée de l'Oriège (affluent de l'Ariège à Ax-les-Thermes).
Nous quittons à ce niveau le sentier qui continue vers la Peyrescrite et les lacs de Camporeils pour rejoindre le Pla des Bassettes, vaste plateau traversé par la rivière et parsemé de trous d'eau (des "pozzi") et de petits ruisseaux alimentés par des sources au pied des montagnes. Et nous voyons nos premières marmottes.
Comme son nom l'indique, la marmotte des Alpes n'est pas indigène dans les Pyrénées. Introduite à partir de 1948 dans la vallée de Luz, puis dans d'autres sites du Parc national et de l'ensemble de la chaîne, elle est maintenant présente dans pratiquement toutes les hautes vallées. Elle n'a ici que des prédateurs naturels (elle n'est pas chassée) et il semble que sa présence, en tant que proie potentielle, soit favorable à la population d'aigles royaux (plus ICI ) . En tous cas, celles de la vallée du Galbe ont du assimiler que nous étions moins dangereux que les aigles ou les renards car plus d'une fois, sans forcément les voir, nous ne les avons entendues siffler l'alerte que tout près de nous.
Nous remontons le vallon de la Font Clara pour trouver un coin de pique-nique sur la crête qui le sépare de la vallée principale, après quoi nous redescendons faire un grand tour sur le Pla des Bassetes.
Les nuages devenant de plus en plus nombreux nous entamons le retour en restant en rive gauche et en retrouvant le chemin de l'aller au niveau de la passerelle. Bonne décision car nous arrivons à la voiture sous les premières gouttes et accompagnés par les premiers coups de tonnerre, après une balade d'environ 10 km et 400 m de dénivelé.
Et les fleurs ? Bien sûr nous en avons rencontré, mais, à part les trolles près du départ, et les orchidées sur le Pla des Bassetes (sans doute des orchis tachetés, Dactylorhiza maculata) nous n'avons pas retrouvé la profusion de l'an dernier. Trop tard peut-être ? Et dans nos coins favoris, pas de trace des lis martagons ni des lis des Pyrénées (je ne parle pas seulement des fleurs mais aussi des pieds et des feuilles). Bizarre.
Une fleur était quand même abondante le long du chemin en amont de la jasse de la Llose : la pensée cornue (Viola cornuta, famille des violacées), dotée d'un long éperon caractéristique.
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