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L'Endre, les Chaoumes
La plaine des Maures est impraticable après les incendies de l'été dernier. Pour voir l'explosion des fleurs printanières c'est cette année dans la plaine qui s'étend entre le massif de la Colle du Rouet, le Rocher de Roquebrune et l'Estérel (la partie Est de la fameuse "dépression permienne" qui structure la géologie varoise) que nous allons aujourd'hui.
Nous partons du parking du Pont d'Endre en direction du Nord.
Il y a pas mal de monde en ce Mercredi de vacances, mais heureusement dès que nous aurons pris sur la droite la piste des Pins Pignons, aucune rencontre ne viendra plus troubler notre balade.
Cette piste s'élève doucement et déploie ses nombreux virages au pied des roches rouges de la Colle du Rouet, au milieu d'un maquis semé de pins parasols.
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Nous traversons ensuite la route pour rejoindre, en évitant la trop large piste de Palayson, l'étang des Chaoumes, lieu tranquille tout destiné à la pause PN.
Nous remontons un moment sur la piste pour aller voir la mare temporaire de Catchéou, haut lieu de la biodiversité. Il n'y a presque plus d'eau, mais sur le plateau alentour le peu d'humidité résiduelle a fait pousser d'immenses tapis de pâquerettes.
Nous descendons ensuite vers le lit de l'Endre que nous atteignons au niveau des anciennes sablières transformées en lacs aux rives agréables où on ne voit aujourd'hui que quelques rares pêcheurs.
Nous finissons la balade en longeant l'Endre vers l'amont, d'abord sur un sentier étroit sous une forêt dense (la "ripisylve") puis à l'approche du pont sur une piste dégagée où on retrouve la végétation du départ. Au final, un peu moins de 10 km et une centaine de mètres de dénivelé.
Et cette fois -enfin ! - les fleurs sont bien au rendez-vous. Outre les cistes à fleurs roses (ciste cotonneux) ou blanches (ciste à feuilles de saule) et les lavandes des Maures. présentes un peu partout dans le maquis, en voici quelques autres.
Dès qu'il y a un peu d'humidité en pleine lumière, un fond de vallon, une pelouse en cuvette, ... des iris (Iris lutescens). Bien que leur nom suggère une couleur jaune, c'est ici le violet qui domine largement, avec très peu d'hybrides (contrairement à ce qu'on voyait dans la plaine des Maures) :
Elles aussi localisées dans les pelouses un peu humides, les saxifrages granulées (Saxifraga granulata) et les ornithogales (Ornithogale umbellatum).
Dans les mares et flaques temporaires pousse la renoncule peltée (Ranunculus peltatus) qui porte de belles fleurs blanches à cœur jaune. Ses feuilles présentent un dimorphisme étonnant, celles qui sont immergées étant découpées en fines lanières ressemblant à des racines.
Au bord de l'Endre, dans l'ombre des grands arbres, à côté des ficaires et des chélidoines, deux brassicacées : la monnaie du pape (Lunaria annua) et l'alliaire officinale (Alliaria petiolata) :
J'ai gardé pour la fin ma préférée même si dans les conditions présentes tous les exemplaires rencontrés étaient minuscules (moins de 5 cm alors que dans une année normalement pluvieuse ils dépassent couramment 15 cm) : le sérapia négligé (Serapia neglecta), belle orchidée à fleurs roses, rare globalement mais fréquente sur les pelouses de l'Est varois:
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