Le Mistral enfin calmé, nous pouvons faire une sortie en kayak trop longtemps repoussée. Malgré les incendies de cet été, nous nous sommes décidés pour une balade à partir de l'Escalet, à Ramatuelle. Il est certain que ça va être dur de voir ce paysage magnifique, dont nous avons maintes fois parcouru les pistes et sentiers (la dernière fois ICI), défiguré et meurtri, mais il ne faut pas pour autant l'abandonner (voir en fin de cet article).

Nous prenons possession de nos deux kayaks à l'extrémité Est de la plage de l'Escalet (au passage, félicitations à ce loueur de kayaks, tout était parfait, les bateaux, l'accueil, ...), que nous quittons vers le Cap Taillat et la Baie de Briande.

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Les villas de la Pointe du Canadel, leurs arbres et leurs jardins, sont intacts mais, dépassée la zone démaquisée qui les entoure -et qui sans doute a contribué à les sauver- , ce n'est que cendres et troncs calcinés. Ce n'est plus le moment d'aller se promener au pied de l'antenne qui domine la colline comme en Mars dernier!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laissant le cabotage pour le retour (si un petit vent se lève de l'Ouest, nous y serons à l'abri), nous visons le Cap Taillat, tout noir sous un ciel plombé, avec néanmoins çà et là quelques taches vertes de végétation épargnée par les flammes. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Même spectacle sur la côte Sud,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En zigzagant entre la côte et les écueils, nous accostons sur une petite plage avec au programme  bain (il n'y a pas de soleil, mais l'eau est à une température bien plus agréable que l'avant-veille sur la route du sel) et pique-nique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons notre escale pour un petit tour dans la Baie de Briande, sur les contreforts de laquelle les pins parasols qui en faisaient un lieu exceptionnel semblent hélas tous calcinés. Tout au bord, il y a encore quelques taches de verdure. De retour au Cap Taillat, il semble également qu'une partie de la végétation de son côté Sud ait été épargnée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme prévu, nous rasons ensuite la côte Nord, en zigzagant entre les rochers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le ciel se dégageant un peu et un timide soleil faisant son apparition, nous abordons près de la Pointe de la Douane, sur une belle plage,  pour profiter d'une piscine au fond de sable blanc avant de rentrer à l'Escalet, après un circuit d'environ 9 km.

Côté mer, c'était superbe, côté terre c'était désolant. Mais il est certain que la nature reprendra ses droits. Çà et là, des chênes-lièges font de nouvelles feuilles, les souches de bruyères et d'arbousiers lanceront bientôt de jeunes pousses. Pour d'autres espèces, ce sera plus long, il faut repartir des graines, mais certaines sont déjà en train de germer. Pour aider la nature dans cette reconstruction, il faut abattre les arbres morts, créer des fascines pour lutter contre l'érosion, protéger les espaces qui seront en cours de régénération , suivre et éventuellement assister le développement des espèces,... Des actions dans ce sens sont engagées sous l'égide du Conservatoire du littoral, du Parc National de Port-Cros, du Conservatoire des Espaces Naturels de la région PACA et des communes de La Croix-Valmer et de Ramatuelle. Pour nous autres, randonneurs qui aimons ces lieux, il y a plusieurs façons de les soutenir ou d'y participer (voir  ICI ). Haut les cœurs!