Comme pour le tour du pic de Balbonne (ICI), nous nous retrouvons, fin Août 2015, dans le Donézan, ce petit canton ariégeois qui est sur le versant méditerranéen des Pyrénées, pour une balade qui emprunte une variante du GR7, mais qui n'en est pas moins une des plus sauvages de la région.

Il nous faut d'abord rejoindre la maison forestière du Laurenti, par une route qui ne cesse de se dégrader, puis continuer quelques km sur une piste pour arriver à la Plaine d'Artigues, grande clairière très fréquentée par les chercheurs de champignons. A partir de là, le parcours sera continûment, mais discrètement,  balisé en jaune

 

On débute par une alternance de traversées en forêt et de grandes jasses (Bousadus du bas puis Bousadus du haut), avant de rejoindre le ruisseau de Barbouillère qu'on traverse à gué pour le remonter en rive gauche, avec quelques passages pentus dans un bois de pins et d'épicéas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après ces raidillons, on découvre l'imposante muraille de calcaire de la face Nord du Roc Blanc, puis la Haute vallée jusqu'à la Porteille qui la ferme.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur un replat, un cairn (visible sur la photo ci-dessus) indique le départ du sentier qui conduit aux étangs de Camisette. Ce sentier se poursuit jusqu'au sommet du Pic de Camisette, mais nous ne faisons que l'aller-retour aux étangs. Le plus bas des deux est une belle étendu d'eau enchâssée dans un cirque rocheux. Vers l'aval, au contraire, un peu après le déversoir, on découvre, depuis une avancée en belvédère, un panorama exceptionnel jusqu'à la Montagne Noire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au dessus de l'étang du haut, dans les éboulis, on voit quelques restes d'un avion anglais qui s'est écrasé à cet endroit en décembre 1944 (voir ici). Quand on imagine la rudesse du paysage en hiver, on ne peut qu'admirer le courage des deux membres de l'équipage qui, blessés, ont néanmoins réussi à rejoindre le village de Mijanès pour y chercher du secours et sauver 4 de leurs camarades qui avaient survécu au crash mais ne pouvaient se déplacer. De retour dans la vallée, on continue sa remontée. Arrivés après un nouveau ressaut, on découvre, avec beaucoup d'attention, une vague trace balisée de points verts qui part en rive droite. Ce sentier permet d'éviter les éboulis rocheux en fond de vallée, mais il traverse en fort dévers des pentes de rhododendrons  et il demande beaucoup d'attention. On arrive ainsi en bas de la cheminée finale qui débouche sur la Porteille de Barbouillère. En poursuivant à gauche et sur quelques centaines de mètres le sentier qui mènerait au Col de Laurenti, on découvre le vallon de Baxouillade et ses deux étangs, et, au loin, les montagnes ariégeoises jusqu'aux sommets qui dominent le Col de Puymorens (à gauche de l'image, au dernier plan, le Pic de Coume d'Or et le Pic Pedrous)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous sommes contentés de rentrer par le même chemin, mais pour des randonneurs plus costauds, il serait possible de continuer jusqu'au Col de Laurenti, puis de descendre à l'étang du même nom, et enfin à la maison forestière pour réaliser une boucle superbe. La fleur du jour : la succise des près (Succisa pratensis, famille des dipsacacées, comme les  scabieuses), cette belle boule violette omniprésente autour des étangs et dans la haute vallée

Notre balade a quand même fait 12 km pour 700 m de dénivelé (plus 1,5 km et 150 m pour l'aller-retour à l'étang).