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La vallée et l'étang de Planès
Contrairement à ses voisines (vallées de la Carança, de la Ribérole, d'Eyne et de Llo) la vallée de Planès ne débouche pas sur la crête frontière entre la France et l'Espagne. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est moins fréquentée tout en offrant un bel écrin pour les randonnées.
La montée promettant d'être longue, nous allons en économiser une petite centaine de mètres en traversant le village et en continuant en voiture sur la piste jusqu'au lieu-dit "Cascarols".
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De là, on a déjà une belle vue panoramique sur le Haut-Conflent et les sommets du Capcir. Un peu plus loin sur la piste on croise le sentier qui vient du village et on attaque la montée dans la forêt.
La pente est irrégulière, avec des raidillons et des tronçons plus doux. En quelques endroits subsistent des restes d'empierrement, témoins de l'ancienneté de l'activité agropastorale dans cette vallée. Au niveau d'un enclos de pierres on croise la piste qui a fait un long lacet vers l'Est pour arriver à cette altitude et on la quitte tout de suite pour continuer sur le sentier en rive droite du ruisseau de Planès qui coule au fond du vallon . Progressivement on sort de la forêt et on découvre les sommets qui ferment la vallée, notamment la Tour d'Eyne (2850 m).
On traverse l'Orri de Planès, (orri est ici pris au sens large : zone de pâturage) puis on passe devant l'Orry de la Pleta dels Pastors ("orry" est maintenant pris au sens étroit : la construction de pierres qui abritait le berger. La différence "i" ou "y" n'est pas significative). Deux cent mètres plus loin, on arrive à l'Étang de Planès. Il est en voie de comblement et il ne subsiste plus qu'un petit cercle d'eau libre entouré de roseaux. Dominé par les sommets rocheux, c'est néanmoins un endroit charmant et tout à fait désigné pour le pique-nique.
Pour le retour, nous prenons d'abord le même chemin, puis, vers 2000m un sentier sur la gauche qui descend vers le lit de la rivière qu'on traverse et longe ensuite en rive gauche. Plus bas, on rejoint la piste qui nous fait retrouver la rive droite puis le sentier de l'aller que nous descendons jusqu'à la voiture atteinte après un peu plus de 10 km et 600m de dénivelé.
La fleur du jour est le séneçon des Pyrénées (Senecio pyrenaicus, famille des astéracées), une espèce endémique aux feuilles épaisses, lancéolées et dentées et aux capitules de grande taille (3 à 4 cm).
Et bien entendu on ne peut pas quitter Planés sans rendre visite à son église au plan si particulier (en forme de triangle équilatéral avec trois absides semi-circulaires. Voir par exemple ICI ).
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