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Le camp de Penon, les barres de Castillon
Entre le Camp et le Grand Caunet, de part et d'autre de la "route des garrigues" (D2), s'étend un vaste plateau calcaire qui se termine au Nord par des barres rocheuses dominant la plaine de Cuges et au Sud par des collines arrondies qui descendent vers le littoral. Une foule de sentiers, dont plusieurs balisés, sillonnent ce plateau et offrent de nombreuses possibilités aux randonneurs.
Nous partons d'un parking près d'une citerne facile à repérer, en direction du Camp de Penon.
D'abord en sous-bois de pins d'Alep, le trajet traverse ensuite une garrigue éclairée par les taches roses des buissons de bruyère multiflore. Depuis les points hauts des sentiers la vue porte loin, de la Saint-Baume à la Ciotat en passant par les Monts Toulonnais et les baies de Bandol et de Saint-Cyr.
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Le site du "camp de Penon" est censé avoir abrité un camp romain, mais on n'y voit maintenant que la ruine d'un bâtiment pas très ancien et un puits au fond duquel il y a un peu d'eau, ce qui, dans ce terrain calcaire où elle est rare, en a certainement fait un lieu précieux.
Nous rejoignons ensuite un sentier balisé qui longe le bord du plateau et tout le long duquel on bénéficie de vues panoramiques sur le littoral. Quand nous repartons vers le Nord, le sentier longe en léger surplomb une grande doline (plusieurs termes en italique sont spécifiques du relief karstique, voir ICI ) dont le fond plat est parcouru par une piste fermée, sans doute un terrain de jeu.
Nous traversons la route puis le lieu-dit la Croix de Malte. À l'orée d'une vaste étendue déforestée où pousse une herbe bien verte et où, à en juger par quelques traces, doivent pâturer des moutons, le bord ensoleillé d'un bassin pavé de dalles calcaires pour servir d'abreuvoir (une lavogne ) devient notre lieu de pause.
Quelques centaines de mètres plus loin nous arrivons sur la crête que nous longeons jusqu'à une ruine rectangulaire devant laquelle une grande terrasse permet de contempler à l'aise le vaste panorama, du Mont Carpiagne au Mourre d'Agnis. Et, à nos pieds, le poljé de Cuges. Sur ce passage en crête il n'y a pas de vrai sentier et la trace, parfois ambigüe, traverse plusieurs lapiaz inconfortables.
C'est plus difficile quand, après avoir à nouveau suivi la crête sur quelques centaines de mètres, nous voulons rejoindre le bon sentier qui lui est parallèle, un peu plus au Sud. Une de mes anciennes traces GPS (2015) ne correspond maintenant à rien de visible sur le terrain et nous avons dû nous faufiler péniblement à travers un fouillis de cailloux et de buissons. Il aurait peut-être été préférable de continuer sur environ deux cent mètres jusqu'à un sentier absent de la carte IGN mais indiqué sur la carte "opentopo". Lui aussi je l'ai emprunté dans le passé mais sa persistance et sa viabilité restent à vérifier ...
La suite est une enfilade de pistes et sentiers au milieu puis en bordure des bois. À l'arrivée environ 10 km et 150m de dénivelé pour une balade particulièrement riche en beaux panoramas.
Les fleurs des arbousiers sont en général blanc-crème, mais il n'est pas rare d'en trouver aux reflets rosés. Celles-ci sont particulièrement colorées.
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Commentaires
Une bien belle randonnée, avec en toile de fond la Méditerranée, super ! Merci pour ces magnifiques photos et bisous.