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Le littoral de Saint Mandrier
C'est sous un ciel bien gris que nous poursuivons l'exploration de notre zone des 10 km. Aujourd'hui, la presqu'île de Saint-Mandrier et son sentier littoral.
J'avais envisagé un départ de Saint-Elme. En fait cette portion du sentier est administrativement fermée par la mairie de La Seyne mais surtout nous constatons que malgré l'absence de vent les beaux rochers de grès ocre sur lesquels il faut parcourir quelques centaines de mètres sont mouillés et glissants. Cela me paraît dissuasif et du coup nous retournons à la voiture pour rejoindre la pinède et la plage de Saint-Asile.
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A partir de là le sentier est bien tracé, bien balisé, c'est une succession de côtes et de descentes, d'escaliers, de passages caillouteux, mais rien de particulièrement délicat. On s'écarte une première fois du bord de mer pour contourner l'ouvrage de la pointe de Maregau.
Avant d'entamer le contournement de la batterie du Gros Bau, une terrasse permet de contempler le panorama. Une table d'orientation originale illustre en particulier le fait que la presqu'île de Saint-Mandrier était initialement formée de trois îles. Si le rattachement des îles entre elles est très ancien (formant l"île de Cepet"), le rattachement au continent par l'isthme des Sablettes serait daté du XVII ème siècle (entre 1630 et 1657, voir ICI ).
Le sentier, coincé entre un grillage et un maquis épais, contourne ensuite le site militaire de la Renardière en montant vers l'arête de la colline. L'altitude permet des vues lointaines vers l'Ouest.
Après avoir traversé la route d'accès au site, on entame une longue descente vers la plage de la Coudoulière, couverte non de sable mais, comme son nom l'indique, de galets.
À l'extrémité Est de la plage de la Coudoulière le sentier littoral s'engage sur la "Corniche d'or" jusqu'à la plage de galets de Cavalas, idéale pour notre pause pique-nique.
Le sentier continue dans la nature en montée vers le Nord. Il rejoint la route de la vigie de Cepet que nous suivons jusqu'au sommet de la colline où se trouve une nécropole franco-italienne. Elle abrite la tombe en forme de pyramide de l'amiral Latouche-Tréville qui s'est illustré dans la guerre d'indépendance américaine et sous le Consulat de Bonaparte. Nous revenons sur nos pas pour reprendre le sentier qui descend, au milieu d'un espace sauvage inattendu à cet endroit, vers le port.
Nous poussons jusqu'au bord du bassin puis traversons le village pour rejoindre le départ de la "promenade Ardissonne". C'est un ensemble de pistes et sentiers qui montent sur la colline de la Coudoulière au milieu d'une forêt de pins hélas ravagée par un incendie dont les traces n'ont pas été effacées. Nous passons la crête et sur le versant Ouest un trajet un peu complexe nous ramène sur le sentier littoral. C'est une façon plus agréable de terminer la balade que d'avoir à traverser un espace largement urbanisé entre le Pin Rolland et Marégau. A l'arrivée un peu moins de 11 km et environ 350 m de dénivelé pour cette randonnée qui s'est révélée à la fois plus belle, plus sauvage, ... et même un peu plus accidentée que son environnement urbain ne pouvait le laisser penser.
Beaucoup de fleurs en ce moment. En voici quelques-unes : le calicotome épineux (Calicotome spinosus, fabacées), la badasse (Dorycnium pentaphyllum, fabacées, aux délicates feuilles à 5 folioles), le laiteron glauque (Sonchus asper, subs. glaucescens, astéracées) et le fruit en forme de gousse spiralée de la luzerne arborescente (Medicago arborea, fabacées).
Enfin le lavatère arborescent (Malva arborea, malvacées).
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Commentaires
A Saint Mandrier, inutile de te dire que c'est un secteur où j'ai vagabondé pendant des années. Je te l'avais dit je crois mon mari était sous-marinier (Sur l'Argonaute puis l'Aréthuse) et il avait fait l'école de mécano à Saint-Mandrier. J'allais souvent me promener dans les environs avec mon fils, bébé ! C'était le bon temps. Bisous.