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Le Tombereau, la chapelle Notre-Dame, le Pont de Saint-Sumian
Comme l'eau nous est toujours refusée par le ciel, il nous faut aller la chercher au bord de la mer ou des rivières. Aujourd'hui, c'est à nouveau au bord de l'Argens, près du village de Bras.
Nous partons du parking aménagé près de la cascade du Tombereau, sur la route de Bras à Brue-Auriac. Nous y rencontrons 5 ou 6 membres de l'association locale de pêche qui viennent de déverser des truites dans la rivière. Et, pour l'instant, personne d'autre.
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La cascade est sur un terrain privé et on ne peut pas trop s'en approcher, mais on constate quand même un bon débit alors qu'on est très près des sources (Seillons-source-d'Argens n'est qu'à quelques kilomètres). Par contre l'effet de la sécheresse est bien visible sur le Cauron qui traverse Bras en venant de la Sainte-Baume, (près de Nans les Pins) et qui se "jette" (en l'occurrence le mot est un peu fort) dans l'Argens quelques dizaines de mètres en aval de la cascade.
Nous commençons par longer l'Argens jusqu'au pont de la Cadette puis, sur l'autre rive, nous suivons une piste qui passe derrière la belle propriété du moulin de la Bouisse. Une fois sur la route de Brue-Auriac, nous prenons immédiatement sur la droite le GR qui monte dans la forêt, rejoint un plateau et débouche sur les immenses vignes du domaine de Saint-Estève.
Après environ 1 km, le sentier quitte les vignes et descend doucement vers le village de Brue-Auriac. On ne peut pas dire que le panorama est extraordinaire, il y a à mon goût trop de maisons disséminées dans la campagne. Mais on découvre deux édifices remarquables. D'abord, l'ensemble de la chapelle Notre-Dame et de son Prieuré. La chapelle elle-même date pour partie du XI ème ou XII ème siècle.
Ensuite, plus loin, un immense pigeonnier. Il a été édifié au faîte de sa fortune par Georges Roux de Corse, célèbre négociant et armateur marseillais du XVIII ème siècle qui est à l'origine de l'actuel village de Brue-Auriac. Après une suite de revers de fortune, il paraît qu'il a survécu grâce aux revenus que lui procurait ce pigeonnier, le plus grand de France : avec environ 10 m de diamètre et 20 m de hauteur, il contenait plus de 8000 alvéoles et pouvait donc abriter de l'ordre de 16.000 pigeons !
Après un pique-nique à l'ombre des chênes-verts qui font face à la Chapelle Notre-Dame, nous repartons sur le GR pour prendre au début des vignes un sentier sur la gauche qui, après plusieurs circonvolutions, nous ramène dans la vallée de l'Argens que nous descendons jusqu'au pont de Saint-Sumian. Encore un site étonnant : en amont le lit du fleuve est très encaissé et, après être passée dans une étroite entaille dans le tuf, l'eau ralentit dans un large bassin. En descendant vers ce bassin, sur la gauche, un tunnel étroit et bas (pas plus de 80 cm) conduit au bord de l'eau, pratiquement sous le pont.
Le retour se fait dans la plaine qui borde la rivière, le long des vignes, des prairies et, plus rare, d'un vaste champ de thym. A l'arrivée, quelques pêcheurs cherchent à prendre les truites déversées ce matin. Et ça a l'air de marcher .... Pour notre part, nous avons parcouru environ 12 km et monté autour de 150 m.
Une fleur du jour ? Ce lamier panaché (Lamium maculatum, famille des lamiacées) ne s'imposait pas par une grande abondance, mais il n'avait guère de concurrents.
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Commentaires
2Mamina83Dimanche 6 Février 2022 à 13:46Merci pour votre blog, qui nous apporte des idées de randos très sympathiques. Nous avons suivi cette dernière qui nous a permis de découvrir le pont de St Sumian, un des principaux point d’intérêt de la rando.
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Une randonnée que j'aurais bien aimé faire, les paysages sont superbes. Quant au pigeonnier, il est magnifique et énorme ! 16000 pigeons, pas mal quand même ! Allez, bon dimanche !