• Le vallon des Escaouprès après la pluie

    Le vallon des Escaouprès, dans le massif du Garlaban, est habituellement un lieu aride. Toutefois, immédiatement après de fortes précipitations, il arrive que l'eau y ruisselle de toutes parts sur les grandes dalles de calcaire et même, en plusieurs endroits, sourde de la montagne ( ICI ). Avec les pluies soutenues de la quinzaine passée il n'est pas impossible que ce spectacle très temporaire puisse à nouveau s'offrir à nos yeux.

    Dès la fin des averses nous quittons donc Toulon pour Allauch où nous arrivons sous un ciel encore un peu chargé. Le départ se fait du grand parking  sur la route des cimetières, juste après un club hippique à l'intense fumet caractéristique.

    Le vallon des Escaouprès après la pluie

    Rappel : passer le pointeur sur les images pour voir les légendes. Cliquer sur les images pour les agrandir

     

    Après le col de Cante-Perdrix  nous prenons la piste qui contourne par le Nord la Pounche des Escaouprès. L'air est transparent et la vue porte loin, vers Marseille et la Côte Bleue.

    Vue vers le Nord et la Chaîne de l'Etoile (à gauche, toute rouge, l'aire de la Mourre )Vue vers le Nord et la Chaîne de l'Etoile (à gauche, toute rouge, l'aire de la Mourre )

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Pounche des EscaouprèsAu fond, la Côte Bleue

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous commençons à descendre le vallon, avec comme premier objectif de voir si, à la Font Berguette, il y aura à nouveau aujourd'hui un jet d'eau sortant de la falaise. Et bien oui ! Quand nous sommes assez près, nous voyons et entendons l'eau couler, ce qui nous donne le courage d'attaquer la rude montée jusqu' à la source. En fait, comme il y a quand même bien moins d'eau qu'il y a trois ans, on peut suivre le lit du petit ruisseau qui est bien dégagé et la montée se fait sans trop de peine. La vasque maçonnée est pleine mais l'eau n'y arrive pas directement car le jet issu du trou le plus haut n'est pas assez puissant et elle ruisselle le long de la falaise. Quelques mètres à droite, la source permanente (celle qui devait alimenter le petit Marcel Pagnol s'il était "devenu ermite"", cf. "le château de ma mère") est bien protégée par son toit.

    La Font BerguetteLe jet d'eau sort de cette falaise

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le jet vu de profilLa vasque maçonnée. Dans l'ellipse jaune, la source permanente

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Encore quelques mètres à monter pour arriver à la Baume qui domine la source. Elle ne présente pas d'intérêt particulier si ce n'est le panorama que sa position élevée donne sur le vallon.

    Le vallon des EscaouprèsLa Pounche des Escaouprès, vue "de profil".

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous quittons presque à regret ce spectacle rare (je suis presque sûr que dans un ou deux jours , peut-être seulement quelques heures, ce sera fini) pour continuer à descendre le vallon vers la source du Chien. Il y a bien un ruisseau qui coule sur le lit de calcaire creusé par endroits de marmites de "géants" (en l'occurrence, elles ne dépassent pas souvent un mètre de diamètre). Un peu plus bas que la source, nous allons égayer notre pique-nique par la musique de la cascade qui dévale quelques mètres devant nous.

    Le petit barrage au niveau de la source du ChienLa source du Chien

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Marmites dans le lit du ruisseauMarmites dans le lit du ruisseau

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La cascadeAu pied de la cascade

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Après ce bon moment, comme aucun flot ne vient de la Grotte de l'Etoile, nous renonçons à y monter et nous continuons à descendre le vallon jusqu'au "pas du Bœuf", gué où l'eau a disparu: elle s'est progressivement infiltrée dans le terrain plus perméable qui fait suite aux dalles de calcaire.

    Peu avant le pas du Bœuf, vers l'amontAu pas du Bœuf, vers l'aval.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On traverse le fond du vallon puis on monte sur un sentier escarpé, avec des traces de balisage brun, jusqu'à la piste qui fait le tour de la Grande Tête Rouge. On la suit vers la gauche, et en face d'une installation de gaz une montée d'une vingtaine de mètres dans la colline nous conduit à la source du Laurier. C'est un magnifique aiguier bâti en pierres sèches, avec un escalier de quelques marches qui mène à un trou d'environ 1,5m de profondeur. J'ai cru un moment que cette source, dont la réalisation soignée montre l'importance qu'elle a pu revêtir par le passé, était tarie. Mais, plus tard, mes compagnons m'ont certifié qu'ils y avaient vu un peu d'eau. La photo que j'avais prise, et que je viens de rajouter (quelques jours après la première publication de cet article) semble le confirmer.  Nous y sommes repassés quelques jours plus tard, après de nouvelles pluies, et cette fois il y avait au moins 50 cm d'eau. Bonne nouvelle !

    Ruines (d'une bergerie?) au pied de la Grande Tête RougeLa source du Laurier

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le trou au fond de l'aiguier

    Pour achever la balade, nous choisissons de passer par la crête qui conduit à Notre-Dame du Château, pour, après un petit col,  rejoindre cette chapelle en escaladant quelques rochers sur son côté Est. Depuis le terre-plein, la vue sur Marseille est magnifique. De plus, c'est l'endroit privilégié pour observer, deux fois par an et si la météo le permet, la silhouette du massif du Canigou se découper sur le soleil couchant ( ICI ). Belle synthèse entre la Provence et le Roussillon, deux terres qui nous sont chères...

    Arrivée à la ChapelleNotre-Dame du Château

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il n'y a plus qu'à descendre vers la route qu'on remonte sur un agréable sentier en forêt pour arriver au parking après 10 km et près de 500 m de dénivelé.

    A côté du romarin habituel on a commencé à rencontrer quelques autres fleurs : des ajoncs de Provence (Ulex parviflorus, famille des fabacées), et, sur les pentes exposées au Sud, des globulaires alypon (Globularia alypum, famille des plantaginacées). C'est le retour des fleurs du jour...

     

    Ajonc de ProvenceGlobulaire alypon

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  • Commentaires

    1
    Labit.P
    Jeudi 8 Mars 2018 à 14:57

    Merci pour cette remise en mémoire de cette belle balade, et ce superbe reportage..

    2
    Duthu
    Jeudi 8 Mars 2018 à 15:56

    Que d'eau! Que d'eau!

    3
    DANGEARD
    Jeudi 8 Mars 2018 à 16:30

    je regrette d'être passé à côté de cette belle balade.

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