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Les cascades du Laquina
Entre gorges et cascades les rivières des Maures présentent souvent un aspect montagnard inattendu dans ces collines. Aujourd'hui, c'est en montant vers les sommets du Laquina et de la Maure que nous allons en visiter quelques unes avec l'espoir que, gonflé par les fortes pluies de la veille et des semaines passées, leur débit nous offrira quelques beaux spectacles.
Nous partons du col qui, sur la route de Bormes à Collobrières (D41), sépare la vallée de la Môle, vers l'Est, de celle de Valcros, vers l'Ouest.
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Nous prenons la route forestière, encore bien goudronnée par endroits, qui monte doucement en lacets et rejoint après le sommet la route de Lambert. On passe tout près d'un affleurement de roche blanche analogue à celui qui est bien connu à la Garde-Freinet (filon de quartz dans un environnement de roches métamorphiques : schistes, micaschistes et gneiss, voir ICI ). Au fil de la montée la vue se dégage sur la côte et les Iles.
On arrive bientôt au sommet du Laquina, vaste plateau couvert d'une lande gorgée d'eau et on se dirige vers les ruines d'un édifice circulaire. Son allure ancienne est incertaine car plusieurs aménagements (meurtrières, chemin de ronde) sont en béton. Sans doute un vestige de la guerre... Un peu plus loin, la tour de guet qui figure encore sur la carte IGN a disparu, mais le panorama qu'on a depuis son socle est toujours aussi vaste.
On continue sur la route des crêtes vers le sommet de la Maure près duquel il est facile de trouver entre les rochers un endroit agréable pour le pique-nique. Quand nous entamons la descente, le soleil a disparu et quelques nuages légers montent à toute vitesse de la mer. Le départ du sentier se révèle confidentiel, mais la suite s'améliore, et, à travers un maquis sillonné par de nombreux ruisselets nous atteignons le chemin superbement bâti qui descend le vallon de la Gourre. Un vieux pont y sert d'écrin à une cascade en pleine forme.
Après être allés contempler cette cascade depuis le radier qui se trouve un peu plus bas nous remontons sur la piste de la Gourre. Nous en coupons un lacet avant de trouver un sentier étroit qui rejoint une ancienne piste en balcon sur le vallon des Caunes qui va nous ramener au départ. A chaque traversée d'un vallon secondaire, il y a un ruisseau et une cascade, et la plus belle est la dernière qui dévale au dessus de nous sur plusieurs dizaines de mètres et crée un superbe voile sur les rochers.
A l'arrivée, un peu moins de 13 km et 400 m de dénivelé pour cette balade qui a vraiment profité des conditions météo récentes en nous offrant des spectacles sans aucun doute rares et temporaires (comme dans les Escaouprès, nous avons en ce moment de la chance avec l'eau...)
En plusieurs endroits, au bord des ruisseaux, nous sommes tombés sur des stations de narcisses à bouquets (Narcissus tazetta, famille des amaryllidacées) aux nombreuses fleurs blanches à couronne jaune d'or du plus bel effet.
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