• Les Escarcets, le Pont romain

    D'habitude une balade fin Septembre dans la plaine des Maures se fait au milieu des bruyères en fleurs et des filets d'eau qui recommencent à couler dans les ruisseaux après les premières pluies. Je me doutais bien que cette année, météo aidant (si on peut dire), ce ne serait pas tout à fait comme ça, ...

    ...mais je ne m'attendais pas au spectacle que nous avons rencontré : dans une ambiance de sécheresse extrême, beaucoup de buissons (cistes, bruyères, lavandes des Maures, ...) et même d'arbres (chênes blancs et chênes-lièges) semblent morts, leurs feuilles ont disparu ou sont complètement sèches, tout le paysage est brûlé par le soleil et la chaleur, même les pins ont l'air de souffrir.

    Partant d'un parking sur la D558, du Cannet des Maures à la Garde-Freinet, une centaine de mètres après le croisement avec la D48 qui vient de Vidauban, notre premier objectif est le Pont romain.

    Les Escarcets, le Pont romain

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    Pour éviter de traverser la vigne, désormais clôturée, qui nous en sépare, nous suivons la route jusqu'au  pont (moderne) sur le ruisseau des Neuf Riaux que nous longeons jusqu'au "pont romain". Un peu plus loin subsistent quelques traces (notamment un caniveau taillé dans le rocher) d'une ancienne voie romaine. Quant au pont, qui date probablement du moyen-âge, il est toujours très beau dans son environnement sauvage. Mais, bien sûr, pas une goutte d'eau ne passe sous ses arches.

    Le Pont romainQuelques année auparavant, à la même époque, on voyait ça

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Du coup nous allons profiter de la situation pour remonter le lit du ruisseau jusqu'au pont suivant, sur près d'un kilomètre. Quelques flaques subsistent et, sur les berges, la végétation (aulnes, roseaux, cannes) est par endroits  bien verte. Une relative fraîcheur nous entoure.

    Dans le lit du ruisseau de Neuf Riaux

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Par facilité, nous quittons le lit en rive droite, ce qui nous oblige à prendre la route sur une centaine de mètres pour retrouver notre sentier. Ce n'était pas une bonne idée, la circulation sur cette route étant importante et aucun espace n'étant réservé aux piétons sur le pont.

    La prochaine étape est un gué sur le ruisseau qui vient du vallon du Limoge. C'est en général un agréable lieu de pique-nique au bord de superbes vasques taillées dans le grès et remplies d'une eau claire et courante. Mais là encore il ne reste aujourd'hui qu'un peu d'eau croupissante.

    On ne risque pas de se mouiller pour franchir le ruisseauLes vasques sont vides

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous allons donc plutôt faire étape au bord du lac. Grâce à la bonne gestion du Conservatoire du littoral, qui en est propriétaire, il est plein et entouré d'une végétation en bon état. Il faut dire que ce lac, crée à l'origine pour la lutte contre les incendies et qui n'a pas d'usage hydraulique, abrite une faune et une flore de grand intérêt. Faisant partie des zones humides méditerranéennes, il est un des fleurons de la Réserve Naturelle Nationale de la Plaine des Maures.

    Le lac des Escarcets. En médaillon, la tête d'un ragondin en train de nagerLe lac des Escarcets

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le lac des EscarcetsLe barrage

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous trouvons facilement une clairière ombragée au bord de l'eau pour le pique-nique pendant lequel les ébats aquatiques de quelques ragondins assurent la distraction. On passe ensuite aux ruines de la bergerie de la Péguière, dont le nom confirme qu'il y avait là une production de poix. Un four à poix restauré se trouve d'ailleurs tout près, dans le bois du Rouquan , et il y en avait beaucoup d'autres sur la commune de Vidauban.

    Nous rejoignons ensuite le barrage avant de quitter cet environnement empreint d'une certaine fraîcheur pour traverser à nouveau une lande brûlée et rejoindre la voiture après un peu moins de 8 km et 100m de dénivelé.

    Les ruines de la PéguièreTristes cistes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C'est le lit du ruisseau des Neuf Riaux qui nous a fourni la fleur du jour : la lampourde d'Italie (Xanthium orientale, subsp. italicum, famille des astéracées). On trouve sur chaque pied des fleurs mâles, petites, nombreuses et groupées en capitule au bout d'un axe, et des fleurs femelles portées par paires par un involucre ovoïde de plus de 2 cm de long hérissé d'épines. Ces épines s'accrochent aux poils des animaux de passage et permettent ainsi la diffusion des graines de cette plante qui, dans son environnement favori (justement les berges humides des ruisseaux), est en expansion rapide.

    Lampourde d'Italie (entourée de bleu : une grappe de fleurs mâles ; entourée de rouge, une paire de fleurs femelles)

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