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Les fleurs du Tombolo de Giens
Après 6 semaines, premier et timide retour sur la route du sel. Très modeste sortie, qui me permet néanmoins de compléter mes images des fleurs qui poussent sur la dune entre la mer et les étangs des Pesquiers (voir ICI).
Au printemps, les plus visibles étaient les touffes d'anthémis maritimes (Anthemis maritima, famille des astéracées), avec leurs "fleurs" (voir plus bas) blanches à centre jaune, et leurs feuilles épaisses et profondément découpées. Elles cohabitent avec d'autres astéracées, les anacycles radiés (Anacyclus radiatus), aux belles "fleurs" jaunes, aux rameaux ligneux marron et aux feuilles elles aussi épaisses et découpées, mais couvertes d'une pilosité plus ou moins dense.
Un peu moins répandu, on trouvait aussi le réséda blanc (Reseda alba, famille des résédacées), à l'odeur agréable.
En été, on trouve en abondance le lis des sables, déjà cité, et un très beau chardon jaune, le scolyme d'Espagne (Scolymus hispanicus, famille des astéracées). Dans cette famille, autrefois appelée "composées", ce que l'on prend à première vue pour une fleur unique est en fait un assemblage, un "capitule", de fleurs serrées les unes contre les autres. Dans le cas des anthémis et des anacycles, les fleurs extérieures sont "ligulées", c'est à dire dotées d'une languette qui passe pour un pétale de "la" fleur, alors que les fleurs centrales sont "tubulées", formant ce que l'on prend pour le cœur. Au contraire, dans le cas du scolyme, toutes les fleurs sont ligulées, d'où l'aspect plus fourni de "la" fleur. Il existe également des cas où toutes les fleurs sont tubulées : artichauts, cirses, ....
On rencontre aussi des plantes plus discrètes, comme le cakile de mer (Cakile maritima, famille des brassicacées), aux fleurs mauves à 4 pétales et aux feuilles épaisses et dentées
ou encore l'inule de la Méditerranée (Limbarda crithmoides, famille des astéracées), aux petites fleurs jaunes et dont la particularité réside dans ses feuilles allongées, étroites, charnues, souvent terminées par trois petites pointes.
J'ai gardé pour la fin la plante la plus rare, que l'on trouve sous la forme de quatre buissons élevés, à peu près au milieu de la route, côté mer, avec quelques rejets qui apparaissent côté étangs. Début Juillet, ces buissons se couvrent de fleurs roses. Il s'agit du grand statice (Limoniastrum monopetalum, famille des plumbaginacées), plante endémique des côtes sableuses de la Méditerranée. Ses feuilles sont charnues, glauques, oblongues, ovales ou spatulées. Les fleurs, d'environ 1,5 cm, roses, presque collées sur les tiges, ont cinq pétales.
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Commentaires
2couperoseSamedi 30 Juillet 2016 à 15:51superbe;je regrette de ne pas t'accompagner dans ta convalescence pour m'épanouir avec ces fleurs!
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Beau! mais je ne retiendrai surement pas tout .