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Les Terres Gastes et la forêt de Raphèle
Il y a un peu plus d'un an, en milieu d'automne, nous avons visité la forêt de Raphèle ( ♥ ) qui est un des cantons de la vaste forêt domaniale de la Colle du Rouet ( ♥ ). Nous y retournons aujourd'hui dans l'espoir que les lacs ou étangs qui font une partie de son charme soient mieux remplis que naguère. Et pour varier un peu nous explorerons aussi le canton contigu des Terres Gastes, un peu plus à l'Est.
Départ de la route qui conduit au village de la Bouverie sur une piste en légère montée vers le Nord-Est.
Une "terre gaste" (ou gâtine) est un terrain pauvre, peu fertile, établi sur un socle schisteux ou granitique. Il en existe essentiellement dans le centre - le Gâtinais, évidemment - et l'Ouest de la France - et donc aussi dans l'Est du Var. Le paysage est ici constitué d'un maquis bas et clairsemé de bruyères, filaires, myrtes et cistes (surtout des cistes ladanifères spécifiques à cette micro-région). Sur ces terrains imperméables, après les pluies il subsiste quelques filets d'eau dans des ruisseaux et des mares temporaires coincées entre des chaos de rochers et de cailloux. D'anciens incendies ont dû contribuer à éliminer totalement les arbres sur plusieurs centaines d'hectares et du coup, comme on est un peu en hauteur, la vue porte loin, sur le rocher de Roquebrune et sur les sommets de la chaîne de la Colle du Rouet.
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A l'approche d'un domaine privé il nous faut quitter la piste pour un sentier étroit qui est censé le contourner. Il est bien net mais ses multiples variantes sont trompeuses et il nous faut un petit moment pour trouver le bon chemin qui nous amène près d'une retenue d'eau dont la surface est figée par une mince couche de glace.
Nous quittons les landes basses pour une forêt clairsemée de pins d'Alep, pins parasols et chênes-lièges et une suite de chemins et sentiers nous amène au bord d''un grand étang dont une rive en forme de plage accueille notre pause PN.
Nous reprenons le chemin vers le Nord, en contournant l'étang sur la digue qui le ferme, pour aller rendre visite à deux autres petits lacs qui, cette fois, sont bien remplis et offrent un spectacle charmant.
Nous repartons vers le Sud en suivant un chemin bien plus agréable que son nom pourrait le suggérer ("la Tranchée"). Un dernier regard vers le Nord et les falaises des gorges du Blavet éclairées par le bas soleil d'hiver et, après un détour sans vrai intérêt (nous n'avons pas poussé jusqu'au lac qui est un peu en contrebas) nous terminons cette balade de 8 km et moins de 100 m de dénivelé en partageant l'intention de revenir au printemps au moment de la floraison des cistes ladanifères qui font de ce maquis alors constellé de fleurs blanches un spectacle magique ( ♥ ).
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