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Promenade botanique au Mont Caume
Avec ses 801 m, le Mont Caume est le plus haut des trois sommets entourant Toulon. Comme ses voisins le Coudon et le Faron, malgré son apparence de rocher calcaire aride il abrite une végétation particulièrement intéressante et même, après un début de printemps pluvieux comme cette année, spectaculaire. Et bien sûr, c'est aussi un belvédère exceptionnel.
C'est pourquoi, alertés par l'ami Jacques, nous nous retrouvons en sa compagnie au col qui sépare les sommets Est et Ouest, au bout de la D662 qui part du col du Corps de Garde.
Rappel : passer le pointeur sur les images pour voir les légendes. Cliquer sur les images pour les agrandir
Nous sommes tout de suite dans l'ambiance : les rochers , dégarnis de garrigue, sont constellés par les boules blanches des touffes d'alysson épineux (Hormathophylla spinosa, famille des brassicacées).
Nous nous dirigeons d'abord vers le sommet Ouest. Après quelques lapiaz éclairés de place en place par des touffes de potentille velue (Potentilla hirta, famille des rosacées) nous traversons des plates-formes herbeuses et des bosquets de chênes-verts. Parmi beaucoup d'autres fleurs moins spectaculaires on remarque surtout les corolles bleues et solitaires du lin de Narbonne (Linum narbonense, famille des linacées) et les coussins blancs des céraistes ( des champs? Cerastium arvense , famille des caryophyllacées).
Une plante aux feuilles en rosettes, épaisses, velues, découpées, commence à sortir ses hampes florales : il s'agit de la thapsie (Thapsia villosa, famille des apiacées) qui, un peu plus tard, développera de grandes ombelles jaunes.
Mais bien sûr nos ne marchons pas toujours la tête baissée vers les fleurs. Les panoramas qu'on découvre dans toutes les directions sont superbes. C'est dommage qu'un peu de brume dissolve les lointains car on devine la côte depuis l'île du Levant jusqu'aux massifs des Calanques et les montagnes du Garlaban au Verdon .
De retour au col, nous nous dirigeons vers le sommet Est, accessible depuis l'abandon des installations militaires. Les rochers, pratiquement dénudés mais toujours semés d'alyssons épineux, sont parcourus par un troupeau de chèvres sauvages mené par un superbe bouc et accompagné de façon un peu incongrue par un vieux mouflon qui a peut-être abandonné ses montagnes pour soigner ses rhumatismes au soleil de la Côte...
En fait, de façon plus prosaïque, il semble que ce mouflon proviendrait des "importations" réalisées par le domaine d'Estienne d'Orves, qui concernent également d'autres espèces d'ongulés : daims, cerfs,... Voir ICI .
Sur la plate-forme du fort qui coiffe le sommet il y a maintenant deux tables d'orientation (Nord et Sud), et, si on se rend à l'extrémité Est qui domine d'imposantes falaises, on découvre le village et le lac du Revest. Ne subsistent entières et protégées que la tour de télécommunications et la vigie pour les incendies. Les autres bâtiments sont comme on peut malheureusement s'y attendre dégradés et tagués, mais la vue est tellement belle....
Un dernier regard aux alyssons qui ont suscité (merci Jacques) cette promenade d'environ 3 km qu'on peut évidemment transformer en randonnée en montant à pied depuis le Revest, le Broussan ou le col du Corps de Garde par un des nombreux itinéraires dont on peut trouver la description.
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Commentaires
Bonjour !
Le lien vers notre infolettre du 1er trimestre 2017 a changé. C'est maintenant ici :
https://photos.revestou.fr/picture?/infolettres-1T2017/category/102-infolettres
Bonne continuation et merci de nous avoir cités.
Katryne
webmestre des Amis du Vieux Revest
Merci de m'avoir signalé cette modification. J'ai changé le lien du billet. Et bravo pour votre site.