• Refuge de Rieutord, Serrat des Esclots (raquettes)

    Le redoux et le grand soleil, si agréables à vivre, font en ce moment disparaître la neige jusqu'à des altitudes de plus en plus élevées. Température inférieure ou chutes initiales plus importantes, c'est à la frontière Capcir-Ariège qu'à vue d'œil il reste le plus de neige, du moins si on s'intéresse à des endroits pas trop éloignés des accès en voiture.

    Nous voilà donc au parking quasi désert de la station de ski désaffectée de Puyvalador. Nous allons commencer la balade en suivant la piste "raquettes" dont il reste les balises mais qui n'est évidemment ni tracée ni damée, puis nous irons au gré de l'inspiration vers le refuge pastoral de Rieutord qui devrait être un super lieu de pique-nique.

    Refuge de Rieutord, Serrat des Esclots

    Rappel : passer le pointeur sur les images pour voir les légendes. Cliquer sur les images pour les agrandir

     

    Nous abandonnons cette trace au moment où, tournant vers la gauche, elle commence à monter et continuons sur la piste forestière. Bien nous en a pris car un peu plus loin, une harde de chevreuils traverse devant nous et sans hâte va brouter une centaine de mètres plus loin en nous surveillant du coin de l'œil.

    Départ de la stationSur la piste forestière

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Derrière le plateau du Capcir (avec le lac de Putyvalador), le massif du Madres, omniprésent durant cette baladeLichens sur les arbres

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce chevreuil n'a pas voulu regarder le photographeEt celui-là passe, indifférent.

     

     

     

     

     

     

     

     

    A l'extrémité de la piste il ne nous reste pas d'autre choix que de monter dans la forêt en suivant de loin en loin des marques vertes sur les troncs qui finalement nous ramènent sur le circuit balisé. Nous le quittons un peu plus loin pour traverser le vallon du rec  (ruisseau) de Cirerol  et rejoindre une piste qui conduit au lac artificiel (vide) qui alimentait les canons à neige de la station.

    Dans la forêtMontée dans une clairière

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sur la rive gauche du rec de CirerolAu dessus du lac artificiel

     

     

     

     

     

     

     

     

    En suivant la piste forestière qui recoupe plusieurs fois les pistes de ski désertes, on arrive à la jasse au bout de laquelle, derrière un bosquet de pins, sur un petit promontoire rocheux dégagé, se trouve le refuge pastoral de Rieutord, à 1961 m d'altitude. Pas de doute, l'endroit est bien une aire de pique-nique "cinq étoiles". Même avec une atmosphère moins transparente que les jours précédents, la vue porte par dessus le Capcir vers le Sud jusqu'à la chaîne frontière, Cambre d'Ase-Puigmal.

    Arrivée au refugeIl y a tout le confort

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et quel panorama !

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous poursuivons sur la piste en direction de la Serrat dels Esclots d'où je pense pouvoir apercevoir, vers le Nord,  l'étang de Quérigut à nos pied et au loin les Corbières. Malheureusement, une fois sur l'arête, la végétation et la convexité du relief nous cachent l'étang et la brume les Corbières. Et c'est en fait vers le Sud que cette crête mérite aujourd'hui le détour avec des vues sur les pics Péric, le Canigou, ...

    Montée vers la Serrat des EsclotsVue vers les pics Péric

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au fond le CanigouEt toujours le Madres

     

     

     

     

     

     

     

     

    De retour à la jasse du refuge, nous rentrons par un mélange de pistes forestières et de pistes de ski quand elles ne sont pas trop pentues. Nous n'y rencontrons que deux courageuses qui descendent du pic de Ginèvre après y être montées pedibus. A l'arrivée, environ 9 km et 400 m de dénivelé pour une belle balade panoramique.

    Et comme la végétation reprend vite dès que la neige est partie, voici une "fleur" de tussilage (Tussilago farfara, famille des astéracées) rencontrée sur un talus près de la station. Comme pour toutes les astéracées, cette "fleur" est en fait un capitule qui contient un grand nombre de fleurs, tubulées au centre et ligulées en périphérie. Les feuilles basales apparaissent après la fin de la floraison (d'où un des noms vernaculaires de cette plante : le "fils avant le père").

     

    Tussilage

     

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    1
    JB
    Mardi 26 Février 2019 à 11:16

    Bravo les chevreuils empaillés!

    Selon le dicton:"Arrache le pas d'âne à la Saint Eusèbe, il ne sortira plus jamais de la glèbe". Quelle est la bonne date?

      • Mercredi 27 Février 2019 à 23:39

        Wikipedia donne le 17 Août. Ceci dit, à cette date, il y a longtemps que les graines sont tombées en terre. Le pied qu'on arrache ne repoussera peut-être pas, mais il risque quand même d'y en avoir  beaucoup d'autres l'année suivante...

    2
    Mercredi 27 Février 2019 à 18:50

    Ouch, les explications botaniques commencent à être un peu compliquées pour moi: capitules, tubulés, ligulés, kékseksa? Au moins pas de mystère avec le nom des sommets!

    JB je n'ai pas réussi à démêler ta contrepèterie à tiroirs. Je vieillis...

      • Mercredi 27 Février 2019 à 23:34

        Désolé, voici plus de détails :

        Chez les astéracées (anciennement nommées "composées", ce qui était , en français au moins, plus explicite), ce qu’on prend pour “une” fleur, avec un cœur et des pétales, est en fait un capitule formé d’un certain nombre de fleurs sans pédoncule, assemblées sur un réceptacle entouré de bractées. La corolle de certaines fleurs a la forme d’un tube (fleurs tubulées) alors que d’autres fleurs ont une corolle qui prend la forme d’une languette (ligule). Les fleurs sont en général hermaphrodites (dotées d’étamines et de pistils), mais il y a des exceptions : pour le tussilage, j’ai lu quelque part que les fleurs centrales (tubulées) sont mâles et les fleurs périphériques (ligulées) sont femelles !

        Et comme un dessin vaut mieux qu'un long discours :

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :