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Six-Fours : de la Coudoulière au Gaou
Aujourd'hui, nous devions aller à la Côte Bleue, mais un fort vent de Sud-Est qui risquait de frapper de face notre parcours nous en a dissuadé. Dans ces conditions, la Baie de Six-Fours, où entrent des vagues impressionnantes par mistral, est au contraire bien abritée et constitue une bonne solution de repli.
Nous garons la voiture au grand parking en bord de route, après le port de la Coudoulière, et nous nous engageons sur le sentier littoral, qui longe la côte au plus près.
Le long du sentier très bien aménagé se déroule une succession de criques, de plages et de rochers qui, alliés aux couleurs de la mer, nous offrent des vues exceptionnelles, avec, en second plan, les chaînes littorales (Croupatier, Gros Cerveau), et en fond d'image le Mont Caume, la Sainte Baume et le massif des Calanques.
Entre la Pointe de la Vieille Batterie et celle du Rayolet, la plage a été complètement arrachée par la mer et le passage - en principe interdit et sans aucun doute impossible dans d'autres conditions météorologiques - emprunte une vire de béton large de 25 à 50 cm à environ 1 m au dessus de l'eau et bordée à gauche par un mur vertical. La prudence s'impose. Après une nouvelle succession de criques toujours aussi belles, on arrive au port du Brusc, orné de ses multiples pointus.
La piste en bord de mer nous conduit enfin sur la presqu'île du Petit Gaou, d'où on découvre le Cap Sicié
Nous entamons alors le tour de l'île du Grand Gaou à laquelle on accède par un pont sur un étroit goulet dans lequel est installé un minuscule port de pêche.
Pour le retour, nous prenons le même trajet, à l'exception du passage étroit à la plage du Rayolet. En fait notre contournement de cet obstacle est mal calculé et nous arrivons directement au parking après 10,7 km et un dénivelé négligeable. Quelques centaines de mètres en voiture et nous terminons par un tour sur la presqu'île de la Pointe Nègre avec son fort en pierres volcaniques datant du milieu du XIX ème siècle.
Parmi les plantes adaptées au sel et à la sécheresse rencontrées sur ce littoral rocheux, la frankénie (Frankenia hirsuta, famille des frankeniacées), pourrait presque, par sa petite taille, passer inaperçue, et pourtant, vues de près, ses délicates fleurs roses, ses feuilles enroulées et ses tiges couvertes de poils blancs sont tout à fait remarquables.
Pour voir plus de photos de cette belle promenade littorale, cliquer ICI .
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Commentaires
Il ne semble pas y avoir de vent. Pourtant en mer, le vent était terrible.
Balade inattendu car je pensais, à tort, que les constructions avaient envahies le littoral.
Bonsoir Gilles,
Effectivement, en régime d'Est-Sud-Est, cette portion de côte est "sous le vent" et bien protégée par la péninsule du Cap Sicié. Nous n'avons senti le vent qu'une fois arrivés au Petit Gaou, mais même là, la mer n'était pas très formée et ne "tapait" pas trop sur les rochers. On voyait bien qu'au large, c'était différent.
Il y a des constructions, mais la servitude littorale est respectée et le sentier passe entre la mer et les murs ou les jardins, sauf quand on arrive au Brusc, où on longe le port puis on marche sur la piste bétonnée qui mène au Gaou. Comme celle-ci est tout en bord de mer, on profite sans obstacle de la vue sur la lagune et il n'y a rien de fastidieux.
C'est une balade qui vaut beaucoup mieux que l'idée qu'on pourrait s'en faire en regardant toutes les taches noires qui constellent la carte.