Perdues dans la forêt des Maures, les ruines de quelques hameaux témoignent d'une activité aujourd'hui disparue, qu'elle soit minière, comme à Saint Daumas, près des Mayons,  ou agricole, comme probablement à la Dérroucade, près de la Londe.

Ce n'est pas qu'il soit difficile d'y arrriver, mais la Dérroucade est loin de la plupart des portes "classiques" de la partie Ouest du massif des Maures (route et col du Pas du Cerf, route et col de Babaou, route Pierrefeu-Collobrières, Tamary, ...). Aujourd'hui, nous allons tester l'accès qui semble le plus court, à partir du bout de la route qui conduit au golf de Valcros.

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La piste étroite que laissait espérer la carte IGN  a été élargie à grand renfort de terrassements et la montée après le départ du lieu-dit "Millau" en est rendue moins sympathique. Juste derrière le col, il ne reste du hameau de Mirabélet que quelques pans de murs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur l'autre versant on emprunte un sentier noyé dans l'épaisse forêt jusqu'à atteindre le fond du vallon de Tamary qu'on remonte sur une piste le long du lit du ruisseau. Les pluies, rares mais parfois très violentes, de ces dernières années ont par endroits profondément érodé le terrain, creusé les lits des ruisseaux et effondré des tronçons de chemin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A un moment la piste  fait un virage à gauche et monte à flanc de colline pour nous conduire au hameau de la Dérroucade. Celui-ci est relativement important : il y a les restes de 6 ou 7 maisons, dont deux sont couvertes et semblent encore servir - ou avoir servi récemment - d'abri à des occupants peu scrupuleux sur leur environnement, à en juger par le fouillis d'équipements et de déchets hétéroclites qui parsèment le site. Il y a un puits "moderne" (en buses de ciment) au bord de la piste, un peu plus loin on trouve ce qui semble être les restes d'une aire de battage et en contrebas du hameau bien orienté au Sud, on devine d'anciennes restanques. Le site perdu dans des collines boisées et pentues, l'appareil de lauses de schiste ocre et noirci avec lequel sont bâties les maisons et les murs de soutènement, ne sont pas sans rappeler certains paysages cévenols.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quittant le hameau nous continuons sur la piste pour rejoindre l'aire du Merle puis contourner par le Sud le sommet des Escroures et atteindre enfin un col près duquel nous nous arrêtons pour un bref pique-nique, à l'abri du vent qui commence à souffler très fort, et face à un vaste panorama, du Coudon au Laquina en passant par toute la côte, de la presqu'île de Giens à l'île du Levant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces vues lointaines se prolongent tout le long de la descente sur la crête jusqu'à Mirabélet et là, pour éviter la piste, nous essayons de prendre un sentier sur la droite. Il démarre bien mais après environ 200 m, au moment de traverser le ruisseau, on tombe sur une profonde entaille faite par l'érosion. Elle ne serait pas infranchissable, mais elle est encombrée de quelques ronces mal placées et de guerre lasse, nous retournons prendre la triste piste de l'aller. A l'arrivée, nous avons parcouru un peu moins de 13 km avec un dénivelé de 500m sur ce circuit qui ne manque pas d'intérêt mais qui est réservé aux amateurs de forêts denses et de panoramas lointains.