• L'Endre, les Chaoumes, les orchidées

    Nous allons aujourd'hui dans la forêt de la Colle du Rouet où la densité des pistes et des sentiers et le faible relief permettent de toujours trouver un circuit adapté aux envies et formes du moment. Au printemps, ce sont l'eau et les fleurs qui nous guident, et cette année nous n'allons être déçus ni par l'une ni par les autres ...

    Départ du parking de l'Endre, juste après le pont sur la DN 47 en venant du Muy.

    Mode d'emploi de la carte : cliquer ICI

    Nous traversons la route pour commencer la balade par une descente le long de la rivière au sein du tunnel de verdure de la ripisylve jusqu'aux sablières du Portail du Rouet. À l'évidence il y a eu beaucoup plus d'eau dans l'Endre quelques semaines auparavant mais il en reste suffisamment pour nous imposer deux ou trois passages à gué sur des petits bras secondaires.

    L'eau courante dans l'Endre

     Passer le pointeur sur les images pour voir les légendes. Cliquer sur les images pour les agrandir

    Un passage tranquille

     

    Le même vers l'aval

     

    L'eau courante dans l'Endre

    A l'ombre d'immenses peupliers, il y a des fleurs à profusion : alliaire et consoude blanches , ficaire et chélidoine jaunes, monnaies du pape violettes, ...

    Un tapis de chélidoine

    Peu à peu la rivière s'élargit :

    L'Endre

     

    Une roselière en principe favorable à l'observation des oiseaux

    Nous rejoignons le lac et le suivons jusqu'au gué du portail du Rouet. Ce lieu est accessible en voiture et très fréquenté en saison, et hélas (donc ???) il est toujours orné par une ancienne carcasse de voiture brulée et par de vilains tags sur les quelques murs qui subsistent de l'exploitation du sable. Ce n'est pas le plus beau passage du circuit.

    Le lac du portail du Rouet

    Nous prenons la piste du Portail du Rouet qui s'élève doucement vers le plateau et le changement d'ambiance est total : aux grands feuillus, saules et peupliers, succèdent les pins parasols au milieu d'un maquis bas entrecoupé par de vastes prairies humides couvertes d'une herbe bien verte et de tapis de pâquerettes aux minuscules fleurs blanches.

    Montée au bord de la piste du Portail du Rouet

     

    Prairie couverte de pâquerettes

     

    Un peu à l'écart de la piste de Palayson

    Nous rejoignons puis longeons d'un peu loin la piste de Palayson en errant de pelouse en pelouse jusqu'à la mare de Catchéou.

    Errance de prairie en prairie

     

     

    A droite de la piste, vers la mare des Chaoumes

    Il n'y a pas que des pâquerettes pour décorer les pelouses et parmi les nombreuses plantes rencontrées en voici deux aux fleurs jaunes, une tulipe australe et un tubéraire à gouttes  :

    Une tulipe qui n' a pas fini de se dresser et de s'ouvrirTubéraire à gouttes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le site de Catchéou abrite une grande diversité biologique avec, entre autres espèces rares et protégées, le  "pélobate cultripède". C'est un crapaud dont les têtards, qui passent tout l'hiver dans l'eau avant leur métamorphose printanière, peuvent atteindre des tailles exceptionnelles  (jusqu'à 10 cm avec la queue).

    Un tétard de crapaud pélobate

    Nous descendons ensuite vers l'étang des Chaoumes puis, toujours au milieu d'un paysage aussi verdoyant, nous allons rejoindre le parking par le beau sentier qui suit de loin le côté Nord de la route. Une balade d'environ 8 km et 100 m de dénivelé.

     

    Sur le chemin du retour

    Et les orchidées ? Eh bien, au fil de notre balade, nous en avons effectivement rencontré beaucoup.

    Il est habituel de trouver sur ce terrain des sérapias négligés (Serapias neglecta), mais cette année leur abondance est exceptionnelle : sur les pelouses on ne compte pas les stations  de plusieurs dizaines d'individus sur seulement quelques mètres carrés:

    Sérapias négligé

    Moins fréquentes, deux autres espèces de sérapias qui se ressemblent et pour l'identification desquelles l'aide d'un photographe orchidophile opportunément rencontré près de la mare de Catchéou a été précieuse : le sérapias de Hyères (S. olbia) et le sérapias en langue (S. lingua) :

    Sérapias de Hyères

     

    Sérapias en langue

    Voici pour terminer deux ophrys splendides (O. splendida)  trouvés respectivement près de la mare de Catchéou et près de la sablière ...

    Ophrys splendide

     

    Ophrys splendide

    ... et un ophrys bécasse (O. scolopax) trouvé au bord de la piste du portail du Rouet :

    Ophrys bécasse

     

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  • Commentaires

    1
    LMU
    Mardi 16 Avril à 19:39

    Superbe reportage et photos magnifiques ! 

    J'adore aussi cet endroit, et c'est vraiment le bon moment, cette année.

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