La vallée du Galbe est sans doute la plus belle vallée du Capcir. On peut la parcourir en intégralité jusqu'à la Porteille d'Orlu qui la sépare de la vallée de l'Oriège et qui marque à la fois la ligne de partage des eaux entre la Méditerranée et l'Océan et la limite entre les départements des Pyrénées Orientales et de l'Ariège. Pour beaucoup de randonneurs c'est aussi une voie d'accès au plateau de Camporeils. Plus modestement nous allons aujourd'hui jusqu' au Pla des Bassetes et nous ajoutons une touche personnelle avec une variante originale pour le retour.

Le parking est maintenant près du pont des Plans de l'Orriet et la balade commence par une longue marche sur une piste d'abord plate puis, après une zone de pique-nique sommairement aménagée, en pente modérée et régulière jusqu'au refuge de la Jasse de la Llose.

Les vues sur la vallée sont superbes et les bords du chemin sont abondamment fleuris.

 

 

 

 

 

 

 

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Un peu plus haut nous arrivons au carrefour où se séparent le sentier de Camporeils et celui qui va au fond de la vallée. Nous prenons le premier qui traverse le Galbe sur une passerelle puis monte rudement jusqu'à un plateau où nous le quittons sur la droite. Quelques centaines de mètres plus loin nous arrivons au but de notre balade : le Pla des Bassetes, vaste espace plat qui occupe l'emplacement d'un ancien lac où subsistent les méandres de la rivière et de nombreux trous d'eau (des pozzi) malheureusement à sec cette année.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet endroit est un véritable jardin où nous promenons sur des pelouses couvertes de fleurs. Entre autres : ciboulette (Allium schœnoprasum, amaryllidacées), orchis tacheté (Dactylorhiza  maculata, orchidacées), grassettes à grandes fleurs (Pinguicula grandiflora, lentibulariacées), linaigrettes (Eriophorum, cypéracées) et, sur les marges rocheuses, gentianes de Burser (Gentiana burseri, gentianacées) dont la corolle, souvent ponctuée de noir, est en tube contrairement à celle de la "classique" gentiane jaune (Gentiana lutea) et lis des Pyrénées. Magnifique ! .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la pause PN près du déversoir nous nous dirigeons vers un vallon au Nord du Pla. Il monte doucement jusqu'à un col d'où on découvre la Font Clare. C'est en suivant le ruisseau qui en émane que j'ai prévu de rentrer. Comme cet itinéraire est pour nous inédit nous faisons d'abord un aller-retour facile sur la crête jusqu'à un promontoire qui domine tout le vallon et nous permet de vérifier qu'il n'y aura aucun obstacle important puis nous descendons dans le lit du ruisseau. L'endroit est particulièrement sauvage mais nous trouvons une vague trace qui nous aide à traverser les dernières pentes raides dans les genets avant de retrouver le sentier nominal un peu plus bas. Il nous ramène au départ au terme de cette superbe balade fleurie d'environ  10 km et 350 m de dénivelé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En descendant le vallon de la Font Clare nous avons trouvé cet unique spécimen d' orchis brûlé  (Neotinea ustulata), première rencontre avec une orchidée qui n'est pourtant pas rare.

Mais la fleur du jour est sans conteste l'œillet de Montpellier (Dianthus hyssopifolius, famille des caryophyllacées), avec ses fleurs délicates dont le parfum a accompagné toute notre montée matinale.