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Estérel, les mimosas de Maure Vieil
L'an dernier, à peu près à la même époque, en faisant le tour des sommets des Grues, j'avais repéré une forêt de mimosas en contrebas du mamelon qui se trouve à l'Est du Mont Saint-Martin, au fond du vallon de Maurevieil. En ce moment ce devrait être un bon endroit pour une "rando mimosas" réussie.
Le parking, qu'on atteint depuis la D6007 un peu avant le lieu-dit "le Tremblant" en venant de Mandelieu, est bien signalé et, première surprise, il est déjà très occupé quand nous arrivons vers 10 heures.
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Nous nous engageons sur la piste qui remonte le vallon, au bord du ruisseau quasiment à sec, et, deuxième surprise, les mimosas sont ici encore très peu fleuris. Un peu plus loin le soleil voilé est trop bas pour illuminer complètement les falaises de l'ancienne carrière.
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Juste après la carrière on entre dans la caldeira de Maure Vieil et on arrive à la chapelle éponyme, édifice en béton à la destination incertaine. Il semble que ce n'était pas un centre de remise en forme de l'époque new age, comme souvent évoqué, mais plutôt l'habitation un peu (?) excentrique et flanquée d'une chapelle orthodoxe des exploitants d'une verrerie toute proche aux productions appréciées. En tous cas, l'ensemble est abandonné depuis une trentaine d'années. Cette vidéo montre par instants le site tel qu'il était pendant son activité.
La piste continue de s'élever en direction du col de la Cadière. Nous la quittons vers 150 m d'altitude pour nous diriger assez vite plein Nord et, à l'endroit prévu, nous entrons effectivement dans une forêt de mimosas ponctuée d'eucalyptus dont certains ont l'air d'être épisodiquement taillés pour conserver les feuilles rondes chères aux amateurs de bouquets. Et, question de microclimat sans doute, ici, les mimosas sont en pleine floraison et leur parfum embaume notre randonnée.
On rejoint un sentier de crête en montagnes russes qui traverse un paysage dégagé où les mimosas, moins serrés, sont de vraies boules d'or.
Le sentier rejoint par une courte descente la piste qui vient de Théoule et de la Rague et conduit à la chapelle. En chemin on passe devant les restes de la verrerie.
Un large chemin nous amène à une ancienne mine de fluorite, abandonnée au début des années 1980 et dont il ne reste que quelques ruines et une esplanade sur laquelle la végétation semble avoir bien du mal à reprendre. Puis nous continuons sur un étroit sentier, bien tracé, sans aspérités, pratiquement toujours en sous-bois, qui fait le tour du vallon des Baumes.
Les deux plus vaillants de la troupe montent jusqu'à la grotte qui est au pied des "Œufs de Bouc". Cette grotte, qui a deux ouvertures et plusieurs ramifications, est, comme les autres cavités qui ponctuent ces falaises, le reliquat de poches de gaz emprisonnées dans la lave au moment des éruptions qui ont donné naissance à la caldeira. Les œufs de bouc quant à eux sont des lithophyses d'origine analogue : des bulles de gaz au sein de la lave qui se remplissent d'eau contenant des minéraux dissous qui peu à peu précipitent sous forme de calcédoine diversement colorée.De retour sur la piste, il nous reste un bon kilomètre pour retrouver le parking au terme d'une balade aussi fleurie qu'on l'espérait d'environ 10 km et 250 m de dénivelé.
Et la fleur du jour ? C'est elle, évidemment :
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