Après notre récente balade dans la plaine des Maures ( ♥ ) une fidèle lectrice a attiré mon attention sur une partie de la Réserve Naturelle Nationale qui a échappé à l'incendie de 2021  : le bois de Balançan qui occupe le coin Nord-Ouest de la RNN et que nous avons jusqu'à présent oublié au profit des environs des Escarcets et du bois du Rouquan. La promenade de ce jour va réparer cette omission.

Nous partons du bord de la route du Cannet des Maures à la Garde-Freinet (D 558), environ 200m après l'entrée de la propriété "Saint-Jean de Balançan" . Il y a là, sur le bas-côté, suffisamment de place pour garer confortablement plusieurs voitures.

Un large chemin s'enfonce dans un bois composé essentiellement de chênes de toutes espèces (c. verts, c. blancs, c. lièges ) qui créent une ombre agréable et, aujourd'hui, un bon abri contre le fort mistral.

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Après un bon kilomètre la végétation devient plus clairsemée, laissant la place à des tapis de cistes à feuilles de sauge et de lavandes des Maures en pleine floraison.

Plus loin le chemin descend vers le premier étang du Pouiré (cet étang, comme celui qui est en amont, fait partie du domaine de Reillane, la pêche, en no-kill, y est réglementée). L'eau est couleur café au lait mais les rives sont verdoyantes et ornées de belles touffes d'iris des marais  (Iris pseudacorus, famille des iridacées).

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est l'étang du haut, aux eaux plus claires mais aux rives plus exposées au vent qui abritera notre pause PN.

 

 

 

 

 

 

 

Nous continuons vers le Sud pour descendre vers le lit de l'Aille entouré d'une épaisse ripisylve . Un filet d'eau courante y recouvre à peine le gué.

 

 

 

 

 

 

 

Nous faisons demi-tour pour prendre sur la gauche un chemin raviné qui s'élève doucement vers le Nord-Ouest au milieu d'une lande brûlée mais, comme aux Escarcets, en bonne voie de renaissance. Un peu plus haut sur la droite on domine d'une cinquantaine de mètres la plaine des Maures avec de beaux panoramas sur le massif ainsi que vers le Nord jusqu'aux montagnes du Verdon, à environ 50 km à vol d'oiseau.

Après un détour jusqu'à la route du domaine de Reillane on retrouve la forêt de chênes, d'abord sur un bon chemin puis sur un sentier étroit et si confidentiel qu'une belle tortue d'Hermann d'une quinzaine de centimètres s'y baladait tranquillement en plein milieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une agréable prise de contact d'un peu plus de 7 km sans dénivelé appréciable, qui serait facilement extensible par exemple en traversant l'Aille. À noter que le domaine de  Reillane est réputé pour la chasse : en période d'ouverture il est bien possible que l'accès en soit contrôlé, voire interdit.

Près du lac du bas, nous avons trouvé quelques touffes d'orchis pourpre (O. purpurea) toutes fraîches. Par contre dans la lande brulée les fleurs, pourtant abondantes, étaient presque toutes nanifiées ou quasi-desséchées, comme cette molène de Mai (Verbascum boerhavii, famille des scrophulariacées) :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Seule exception notable : les phalangères à fleurs de lis (Anthericum liliago, famille des asparagacées), en pleine forme.

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, sans être les plus spectaculaires malgré leurs étranges fleurs en forme de tubes blanchâtres couverts  par une languette noire, les aristoloches à feuilles rondes (Aristolochia rotunda, famille des aristolochiacées) étaient très répandues dans les bois.