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La Lladure, l'étang de la Bassette
La Lladure est un affluent de l'Aude dont la longue vallée encaissée entre la Serre de Maury et le Pic del Pam se termine brutalement vers 1900 m d'altitude au pied des lacs de Camporeils. Là, un peu à l'écart de son lit, le petit étang de la Bassette est alimenté en son milieu par une résurgence. Cette haute vallée est un lieu assez couru, mais la boucle d'aujourd'hui en permet la visite dans de bonnes conditions.
Nous laissons la voiture dans un lacet de la piste forestière (dont cette branche est peu fréquentée) et commençons par monter, sur un bon chemin ombragé par endroits jusqu'à la Creu de la Jaceta (en catalan, une "Creu" est une croix d'où ce féminin, même si le relief du lieu pourrait suggérer un "creux", un col, ...).
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Là, nous rejoignons la piste qui vient de la station de ski et nous avons la chance de pouvoir la descendre sans rencontrer de voiture et découvrir ainsi à loisir les sommets qui ferment la vallée.
Passée la barrière au bout de la piste, on rejoint la rivière et on en remonte la rive gauche. On se sépare progressivement du lit pour rejoindre l'étang de la Bassette, encore tranquille en ce début de matinée. Le sentier continue pour escalader les fortes pentes qui ferment le cirque vers les lacs de Camporeils dont c'est un des accès. Nous nous contentons de faire le tour du petit étang, peu profond et décoré de plantes aquatiques en fleurs (des renoncules d'eau ?). Quand il est calme, ce lieu est vraiment charmant.
A l'extrémité Sud-Ouest du plan d'eau un passage étroit entre les rochers permet de rejoindre la Lladure qu'on traverse à gué pour progresser sur sa rive droite, plus commode. Le terrain, couvert d'une herbe rase et bien verte, est strié par d'anciens lits de la rivière. Un peu plus loin, nous repassons en rive gauche et nous suivons le bord de l'eau pour éviter le sentier que nous avons pris à l'aller et sur lequel commence à circuler pas mal de monde.
Après l'arrêt pique-nique, nous allons jouer à cache-cache avec le sentier, traversant d'abord en rive droite où nous passons devant le refuge de la Lladure, tout neuf, puis, revenus en rive gauche, prenant au niveau de la Creu d'En Pascal un large chemin horizontal, herbu et ombragé, qui s'écarte progressivement de la piste principale.
Après plus d'un kilomètre cet agréable chemin s'arrête et plutôt que de continuer en ligne de niveau à travers des genêts inconfortables, nous montons une cinquantaine de mètres dans une forêt au sol propre pour rejoindre le sentier du départ qui nous ramène à la voiture après un peu plus de 12 km et un peu moins de 400 m de dénivelé.
On rencontre dans nos montagnes trois variétés d'aconits : après l'aconit tue-loup ( ICI ), voici l'aconit anthore (Aconitum anthora), lui aussi jaune mais dont le casque est plus court et couvert de poils, et, beaucoup plus courant, l'aconit napel (Aconitum napel), violet. Tous les aconits sont très toxiques, il faut éviter de les manipuler et en particulier, malgré leur bel aspect, d'en faire des bouquets.
Deux campanulacées violettes pour continuer : une campanule, de Scheuchzer ou bien à feuilles rondes (les deux variétés sont voisines et les feuilles rondes qui sont à la base des tiges dans la seconde espèce sont le plus souvent absentes au moment de la floraison), Campanula scheuchzeri ou Campanula rotundifolia, et une jasione (pérenne, Jasione laevis ou de montagne, Jasione montana, la différence se faisant au niveau des bractées invisibles sur la photo).
Et pour terminer ce superbe œillet à delta (Dianthus deltoides, caryophyllacées). Sa fleur de petite taille (moins de 2 cm) est d'un rose vif et se caractérise par un cercle foncé autour du centre.
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