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La vallée de Boutadiol
Il y a presque dix ans nous avons parcouru la vallée de Boutadiol jusqu'à la porteille éponyme qui donne sur la vallée du Galbe ( ♥ ). Aujourd'hui nous avons plus modestement prévu de nous arrêter avant les dernières rampes qui, dans nos souvenirs, sont un peu raides pour la forme du moment.
Départ du parking du refuge forestier de Laurenti où il y a déjà une bonne vingtaine de voitures.
Notre randonnée suit pendant une petite heure le sentier qui mène au lac du Laurenti. Il monte dans une épaisse forêt de sapins. Quelques courts paliers permettent de souffler entre des raidillons pavés de gros rochers, malcommodes mais heureusement très adhérents. Arrivés sur un pla devant le refuge pastoral de la cabane de Counc, nous quittons ce sentier très fréquenté pour une trace discrète qui part vers la gauche.
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On franchit un premier bras du ruisseau de Laurenti à gué le plus en amont possible (tout près d'un petit bâtiment rectangulaire), puis un second sur un ponceau complètement rénové depuis notre dernier passage. Il faut ensuite traverser un grand pré semé de gentianes et de vérâtres pour trouver le bas de l' "échelle de Boutadiol", restes d'un chemin qui a dû être bâti pendant l'exploitation de la mine de fer de la vallée mais que le passage répété du bétail a considérablement dégradé.
Cette montée soutenue mais courte amène à un col par lequel on pénètre dans la "vallée sauvage". Il est vrai qu'en trois visites à des années d'intervalle nous n'avons rencontré qu'un seul autre randonneur. Cette vallée ne contient pas de lac, et elle ne sert pas de voie de passage. Ceci explique sans doute cela.
Après le col le sentier, toujours bien abîmé par les vaches, continue en longeant le flanc gauche de la vallée (gauche : par rapport au sens orographique : amont vers aval), à quelques centaines de mètres du ruisseau. Sur notre droite, dans la pente, une centaine de mètres plus haut, se trouve l'ancienne mine de fer mais la visite sera pour une autre fois, peut-être ...
Un court raidillon mène à une éminence où se trouve la cabane de Boutadiol, un orri de pierres sèches restauré en 2011.
Environ un kilomètre plus loin, on découvre enfin le terme de la vallée, fermée par la Porteille de Boutadiol.
Après la pause PN sur un tertre ombragé de quelques pins nous entamons la descente mais cette fois nous contournons par la droite la cabane en restant au plus près du ruisseau. C'est beau mais cela nous vaudra la traversée d'une mouillère bien vaseuse pour rejoindre le chemin de l'échelle de Boutadiol. Une fois sur le chemin du Laurenti nous retrouvons pas mal de monde mais surtout, près de la cabane de Counc, un troupeau de vaches peu coopératif. A l'arrivée, 10 km et environ 500 m de dénivelé pour ce bain de nature.
A côté des fleurs habituelles (rhododendrons et gentianes déjà fanés, vérâtres, ancolies, séneçons, ...) voici deux fleurs peu fréquentes :
d'abord un épilobe : plante en touffe basse, style dressé, stigmate ovoïde, feuilles collées à la tige, opposées, ovales, sans doute l'épilobe à feuilles de mouron (Epilobium anagallidifolium, famille des onagracées).
Pas d'hésitation par contre pour identifier la swertie pérenne ( Swertia perennis, famille des gentianacées) avec ses fleurs d'un violet noir caractéristique. J'en avais rencontré deux ou trois fois des exemplaires isolés, mais là, dans une mouillère, nous sommes tombés sur une station avec une bonne quinzaine de pieds !
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Commentaires
1FrançoisLundi 18 Juillet 2022 à 19:58Superbe la swertie qui fait fleur un peu maléfique..Répondre
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