• Latour de Carol, Guils de Cerdanya

    En Cerdagne la frontière entre la France et l'Espagne n'a rien de naturel : les paysages, les fermes, les maisons, les églises sont les mêmes des deux côtés. C'est ce que nous allons constater dans cette boucle entre Latour de Carol, en France, et Guils de Cerdanya, en Espagne.

    Nous nous sommes garés au plus prés du pont qui enjambe le Carol. 

    Mode d'emploi de la carte : cliquer ICI

    Le bon débit de la rivière contraste avec l'impression de sécheresse que nous a donnée la traversée de la Cerdagne française.

    Le Carol

    Passer le pointeur sur les images pour voir les légendes. Cliquer sur les images pour les agrandir

    Juste après le passage à niveau sur la ligne de chemin de fer Toulouse-Barcelone nous faisons un crochet sur la droite pour entamer une montée plein Sud sur un chemin balisé (GR T71 et GR 107) et par endroits encore pavé de rochers irréguliers.

    Le départ du sentier

    Pendant la montée

    Après une centaine de mètres de montée le sentier recoupe une piste. Un petit promontoire ménage un beau panorama vers l'Est.

    Panorama vers l'Est. On devine (tache blanche) la centrale solaire d'Eyne

    Nous poursuivons sur un large chemin pratiquement de niveau. Il passe devant l'ancienne ferme de Cal Romeu puis, ombragé par de grands peupliers qui témoignent de la présence d'eau, il mène aux ruines du hameau de Sant Pere de Sedret. Sur un panneau l'historien local J.L. Blanchon présente l'histoire mouvementée de ce lieu :

    "... ce hameau ... s'est trouvé au cœur de violentes rivalités villageoises. Elles sont même devenues internationales après le traité des Pyrénées. Il a fallu toute la diligence du grand archiviste Alart pour démontrer de 1866 à 1868 qu'il relevait de la vallée de Carol et non de Guils de Cerdanya. ...  A deux pas de Guils et Saneja, d'une part, de Latour et d'Enveitg, d'autre part, la contrebande domestique de sel, sucre, vin, tabac ne saurait trouver meilleur passage. Mais il est une contrebande plus lucrative, en particulier pendant la lère Guerre Mondiale, notée par André Balent : « Le trafic de mules vers l'Espagne est une constante du XVIlle siècle jusqu'aux années 30 ». De véritables fortunes locales se sont élaborées avec ce commerce... "    

    Cal RomeuCal Romeu

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le chemin traverse un ruisseauIl ne reste que des ruines des grandes fermes de San Pere de Sedret

     

     

     

     

     

     

     

     

    San Pere de SedretSan Pere de Sedret

     

     

     

     

     

     

     

    La montée reprend en terrain dégagé. Rien n'indique le passage en Espagne (la borne frontière que nous avons cherchée un moment au bord du chemin est en fait bien plus bas) sauf qu'au détour d'un virage on découvre le village de Guils.

    Dernière montéeVue vers le Sud-Est

     

     

     

     

     

     

     

     

    Guils de Cerdanya

    Nous traversons le village un peu endormi en cette fin de saison pour aller voir de près l'église Sant Esteve et sa superbe architecture, notamment son portail Sud et son clocher-mur côté Ouest.

    La façade Sud de Sant Esteve

    Zoom sur le portail

    Le clocherLe chevet

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et comme il est l'heure du déjeuner (à l'espagnole : 13h30) nous remplaçons la pause PN par une halte dans un sympathique petit restaurant. Sur sa terrasse ensoleillée nous dégustons tranquillement un plat cerdan typique (le "trinxat") avant de reprendre notre route. Nous allons chercher en bas du village le GR11 puis nous le quittons quand il se dirige vers le Sud et Puigcerda. Nous avons de magnifiques panoramas vers les Serras de Moixero et de Cadi ainsi que vers la Cerdagne française jusqu'à Font-Romeu.

    Panorama vers les serras de Moixero et de Cadi

    Panorama vers l'Est. A nos pieds, Enveitg

    Un peu plus loin, au prix d'un court détour, nous trouvons la borne frontière 456, puis, au bord du chemin, la 457 avant de partir franchement vers le Nord.

    La borne 456et la borne 457

     

     

     

     

     

     

     

    Le chemin traverse les bois humides qui sont en contrebas de Sant Pere de Sedret puis il longe de vieilles restanques envahies par les églantiers et les aubépines avant de rejoindre les premières rues d'Iravals. Ce hameau de Latour de Carol a des allures de banlieue pavillonnaire mais il recèle un trésor : la chapelle Saint Fructueux, un peu isolée, bien mise en valeur. Son mobilier (statues, autels, retables) est exceptionnel mais la visite ne se fait que sur RV et nous nous contentons d'un tour extérieur avant de regagner la voiture.

    Le chemin du retour, peu avant IravalsPrésentation de Saint Fructueux

     

     

     

     

     

     

     

     

    Saint Fructueux d'Iravals

    Saint Fructueux d'Iravals

    Une balade très variée d'environ 8 km et 200 m de dénivelé.

    Le grand orpin (Sedum maximum ou Hylotelephium maximum, famille des crassulacées) pousse dans les endroits secs et rocailleux. Nous en avons rencontré un grand nombre au bord du chemin.

    Grand orpin

    Et pour finir une curiosité : près de Sant Pere de Sedret, à l'ombre des grands arbres, nous avons trouvé des plants de Sceau de Salomon (Polygonatum, famille des asparagacées). En cette saison il ne reste que les feuilles, et beaucoup sont sèches, mais quelques plants portaient encore les fruits. Ils ressemblent à des myrtilles mais ils sont toxiques et il vaut mieux ne pas les confondre.

    Fruits de Sceaux  de Salomon

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