Tourves, la chapelle Saint-Probace

La chapelle Saint-Probace domine le village de Tourves depuis le sommet de la crête rocheuse qui le sépare des gorges du Caramy. On y accède généralement depuis le village mais aujourd'hui nous allons prendre une voie plus facile, à partir du clos de Monsieur Albert, sur la route de Mazaugues à Saint-Maximin (D64). Et après la balade nous n'aurons qu'à continuer sur cette route pour aller voir dans la basilique de Saint Maximin le tableau de Raphaël (portrait de Marie-Madeleine, voir ici) qui y est exposé pour une brève durée.

On stationne en face d'une citerne et on prend le large chemin qui s'enfonce vers l'Est dans la forêt.

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D'abord à peu près plat (mais par endroits très mal pavé) il commence à s'élever à partir du carrefour avec la descente dans les gorges du Caramy. De temps en temps on a de belles échappées vers le Sud-Est, la Montagne de la Loube et les collines qui dominent Mazaugues.

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Le paysage change quand on sort de la forêt : le chemin est sur la crête et la vue porte dans toutes les directions, jusqu'aux sommets du Luberon, du Haut-Var et du Verdon. Le terrain est très rocheux, exposé à tous vents mais, miracle de la nature, ici comme sur toutes les crêtes analogues (Sainte Baume, Sainte Victoire, Monts toulonnais, ...)  il est en cette saison couvert de fleurs. A l'approche de la chapelle une garrigue un peu plus haute est éclairée par les taches dorées du feuillage naissant de quelques touffes de pistachiers térébinthes.

 

 

Une croix à l'Ouest et une table d'orientation au Nord nous accueillent sur le parvis de la Chapelle. Sans doute victime de tentatives de vandalisme elle est fermée et protégée par une solide porte en fer. Des locaux d'habitation (la chapelle fut un moment un prieuré) lui sont accolés côté Sud et des restes de jardins entourés de murs de pierre empêchent d'en faire le tour. Cet édifice, qui date du XI ème siècle mais qui a été reconstruit au XVII ème, vaut surtout par son site.

 

 

 

Nous rencontrons l'ermite qui garde les lieux et après un moment d'échange très sympathique nous allons faire la pause PN face à la Loube et abrités du mistral glacial  par un bosquet de chênes-verts . J'ai été tenté de rentrer par les gorges du Caramy mais la descente est vraiment très raide, la balade serait plus longue et nous avons un autre rendez-vous un peu plus tard. Alors nous reprenons simplement le chemin de l'aller en faisant cette fois le court détour vers les ruines imposantes de Casteleret : des contreforts, des fenêtres en ogive, au moins deux niveaux, une citerne toute proche, il y avait là un lieu de vie important (attention, ces ruines sont en très mauvais état et, à mon avis, dangereuses).

 

 

 

 

 

 

Une balade d'environ 8 km et un peu moins de 150 m de dénivelé.

Voici deux fleurs rencontrées en abondance dans la forêt : la globulaire commune (Globularia bisnagarica, f. des plantaginacées) et le genet d'Espagne (Genista hispanica, f. des fabacées) :

 

Et voilà celle qui nous attendait ensuite à Saint Maximin ...