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Roquefort, la Petite Sainte-Baume
La météo est maussade et comme c'est à l'Ouest de Toulon que la probabilité de pluie est la plus faible nous allons à Roquefort-la Bédoule sur un site que je n'ai pas visité depuis longtemps : les gorges de la Petite Sainte Baume. Si sa ressemblance avec la "vraie" Sainte-Baume ne saute pas aux yeux l'endroit est lui aussi bien connu et apprécié par les randonneurs.
Parking devant le cimetière de Roquefort en lisière de la forêt.
Nous partons sur une large piste en légère montée vers la crête qui nous sépare de la plaine de Grand Rouvière. Au passage un abri de chasse en forme de blockhaus interpelle : un chasseur qui a très peur des sangliers... ou de ses confrères ?
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Au sortir de la forêt, dans une garrigue plus dégagée, nous trouvons deux points d'eau (des "sambles" ) inattendus ; le premier est aménagé dans une faille dans les rochers et il est orné d'une touffe de papyrus aux extrémités grillées par un gel récent. Le second a été bâti à l'endroit où la carte situe la source d'un ruisseau temporaire qui s'écoule vers le Nord et il est lui décoré par des roseaux desséchés.
Nous prenons plus loin le large chemin qui longe l'extrémité des vignes. On y a une première vision des gorges et, vues d'ici, ce sont peut-être les falaises verticales qui en bordent le côté gauche qui ont suggéré le nom de "petite Sainte-Baume".
Encore un virage à gauche, une courte montée, et nous quittons la piste pour une trace étroite entourée d'une épaisse garrigue. Elle descend jusqu'à un bosquet de superbes chênes en bordure des vignes. C'est ensuite un sentier pentu et très dégradé qui monte vers les gorges à l'entrée desquelles les restes d'un four à chaux illustrent les préoccupations de ses bâtisseurs : pour n'avoir à transporter que le produit fini ils l'ont construit au plus près des matières premières : cailloux et bois qui sont ici en abondance.
Le sentier, devenu plus confortable, serpente ensuite entre deux falaises verticales au milieu d'un chaos de rochers semé d'arbres longilignes qui peinent à trouver la lumière.
Au premier carrefour nous prenons à droite puis encore à droite pour arriver, à quelques pas du sentier, sur un belvédère qui fait face aux falaises Sud, un peu plus bas que leur sommet. Et s'il faut absolument faire une comparaison, vus d'ici, ces prismes de calcaire me rappelleraient plutôt les Cadières de Brandis, près de Castellane ( ici ).
Nous rejoignons la piste au Nord du massif en franchissant une petite barre rocheuse dans un court et étroit défilé. Un peu plus loin, près d'un virage d'où on découvre Gémenos et la Sainte-Baume un endroit abrité du fort vent d'Est héberge notre pause PN.
Le retour emprunte le chemin de l'aller jusqu'à la route où la multiplicité des sentiers nous permet un itinéraire différent jusqu'au parking, atteint sous quelques fines gouttes de pluie : bien visé ! Une balade d'un peu plus de 8 km et 200 m de dénivelé.
Quelques rares ajoncs de Provence (Ulex parviflorus, famille des fabacées) fleuris ont réussi par endroits à égayer la grisaille du temps.
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