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La Chartreuse de la Verne, le Péra, l'Argentière
À partir de la mi-Octobre il est toujours agréable de faire une étape gourmande au centre du massif des Maures, à Collobrières, le pays de la châtaigne et de ses dérivés sucrés ou glacés ... L'an dernier, un peu plus tard en saison, c'était sur le chemin du retour d'une balade du col de Taillude au lac du Treps ( ici ). Aujourd'hui le prétexte à cette étape sera le circuit qui, au départ du parking de la Chartreuse de la Verne, fait le tour du sommet de l'Ermitage en passant par les sommets du Péra et de l'Argentière.
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Les vues panoramiques sont garanties mais avant d'en profiter il nous faut gagner le carrefour de la route des crêtes de la Verne et de la piste de Ragusse , d'abord sur la fin de la route de la Chartreuse puis sur un large chemin qui monte de façon régulière dans une épaisse forêt d'immenses chênes verts semée de quelques châtaigniers.
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Après le carrefour on continue pratiquement à l'horizontale jusqu'à la piste des Sivadières, d'abord en sous-bois puis en milieu dégagé vers le Nord-Ouest où la vue porte jusqu'à la Sainte Baume.
Pour atteindre le sommet du Péra il ne faut pas prendre le bon sentier qui démarre dans le prolongement de l'arrivée et qui conduit au site du Grand Noyer mais une sente bien plus confidentielle qui se faufile entre les lames de schiste. Un oratoire occupe le sommet d'où la vue porte jusqu'au littoral et sur une bonne partie de l'Ouest du massif des Maures.
Nous retournons sur la piste des Sivadières jusqu'à la cabane éponyme près de laquelle nous faisons plusieurs tentatives pour trouver un lieu de pique-nique avec vue. Finalement nous trouvons notre bonheur sur la piste du Noyer au milieu du jaune des champs d'inules visqueuses en pleine floraison.
Avant d'entamer la longue descente en pente douce pour retrouver la Chartreuse nous prenons le sentier à peine visible qui parcourt la crête autour du sommet de l'Argentière. Très peu pentu et noyé dans une épaisse végétation, il ne débouche ni sur un sommet identifiable ni sur un endroit assez dégagé pour en faire un beau belvédère. Tout au plus en faisant à un moment un écart de quelques mètres au milieu des fourrés arrive-t-on à distinguer derrière un rideau d'arbres les sommets de l'Estérel et la Baie de Saint-Tropez.
Les vues sont plus dégagées tout le long de la piste, et on découvre le barrage et le lac de la Verne pour constater qu'il y manque encore beaucoup d'eau. En approchant de la Chartreuse on passe au milieu d'une belle châtaigneraie en production (ramassage interdit) avec plusieurs arbres sans doute centenaires.
Quelques sources bâties (malheureusement à sec) jalonnent l'approche des bâtiments et, après avoir contemplé le magnifique porche de serpentine, nous rejoignons le parking en jetant un dernier coup d'œil à la Chartreuse, maintenant illuminée par le soleil de l'après-midi.
Avec tous ses diverticules un circuit d'un peu moins de 10 km et 200 m de dénivelé.
Beaucoup de fleurs dans les passages ensoleillés entre le Péra et l'Argentière : une dominante jaune avec les inules, verges d'or et autres odontites, et quelques touches violettes données par les asters à feuilles d'orpin (Galatella sedifolia) et par une belle station très odorante de menthe aquatique (Mentha aquatica, f. des lamiacées).
Dans la châtaigneraie et jusqu'à la Chartreuse, toujours du jaune ponctué cette fois de quelques pieds de serratule des teinturiers (Serratula tinctoria, f. des astéracées) dont les fleurs présentent des stigmates élégamment volutés.
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