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Signes, les Armari, Colle Vieille
La semaine dernière nous parcourions la partie Est du plateau de Siou Blanc ( ♥ ). Aujourd'hui nous allons sur sa partie Ouest pour une courte balade qui résume bien les richesses que cet endroit peut offrir aux randonneurs : un vestige patrimonial, un sommet-belvédère et une curiosité géologique exceptionnelle sont au programme ...
L'accès se fait par la route forestière de Siou Blanc avec parking au carrefour des Quatre Chemins, à l'entrée de la piste de la Limate.
Mode d'emploi de la carte : cliquer ICI
Nous traversons la route pour prendre une piste qui se dirige vers l'Ouest en légère montée au milieu d'une garrigue haute et de bosquets de pins. Au troisième carrefour, quelques pas vers la gauche nous donnent une vue panoramique sur la baie de La Ciotat.
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Un peu plus loin nous arrivons à la citerne du Grand Clos qui date de 1869. L'eau est recueillie par un chéneau à l'arrière du toit dont la végétation rend maintenant difficile la visite. L'extérieur se dégrade mais l'intérieur est encore en bon état et la citerne est partiellement remplie.
Nous continuons sur la piste au bout de laquelle un court raidillon nous amène à une altitude voisine de 700 m. Délaissant pour l'instant le chemin qui s'engage franchement vers l'Est nous prenons celui qui part vers le Nord et se transforme rapidement en un sentier plus que discret, étroit et encombré (un sécateur aurait été le bienvenu) qui doit nous conduire au sommet de Colle Vieille. Ce sentier ne figure pas sur les cartes (et nous n'avons pas vu sur le terrain celui qui y figure) mais il est balisé par d'anciennes traces bleues et quelques cairns. Il faut néanmoins faire attention car les points bleus balisent aussi un autre sentier qui très vite plonge dans le vallon (ce qui alerte sur l'erreur) et doit probablement rejoindre les Croupatières. Toujours aussi encombré et de plus en plus mal pavé il nous emmène quand même au sommet - heureusement dégagé contrairement au reste du parcours - de Colle Vieille marqué par un gros cairn et les restes d'un mur à la destination incertaine.
La vue panoramique s'étend des sommets des Calanques jusqu'aux Maures et même l'Estérel, avec en face toute la chaîne de la Sainte Baume. Une terrasse face à la plaine de Signes fournit un endroit de PN trois étoiles.
Ci-dessous un zoom de la partie la plus à droite de l'image ci-dessus. Derrière la crête des Terres blanches, au dessus de Puget-Ville (à une vingtaine de km), on aperçoit le sommet de Saint-Martin et le Peigros, au Nord de Sainte-Maxime (50 km) et on distingue le pic de l'Ours dans l'Estérel (90 km). Joli belvédère !
Nous retournons sur nos pas pour aller prendre le chemin qui traverse le vallon des Armaris. C'est un espace étroit encaissé entre deux falaises verticales d'une vingtaine de mètres de haut où l'ombre est accentuée par les nombreux arbres et profite à une végétation de mousses et de fougères.
Cet endroit a des airs de " Petite Sainte Baume " ( ♥ ) mais l'originalité en est ailleurs : sur la paroi de droite un couloir de plus d'un mètre de haut et quelques dizaines de mètres de long a été dégagé par l'érosion et il est percé de plusieurs fenêtres créant des cavités dont l'allure est peut-être à l'origine du nom du lieu ("armari"= armoire). Une personne ingambe et pas trop encombrante peut facilement parcourir une partie de ce couloir entre deux " armari ".
La gorge se déroule à peu près à plat sur environ 500 m puis le sentier commence à descendre dans un thalweg. D'abord modérée sa pente devient vite très forte dans deux passages d'une bonne centaine de mètres où il a été très dégradé par le ruissellement. On retrouve un peu plus bas de meilleures conditions pour arriver sur la route qu'on franchit pour aller prendre le sentier qui remonte le fond du vallon des Croupatières et qui nous ramène sur la route au niveau d'un grand chêne, à quelques centaines de mètres du carrefour des Quatre Chemins. Une balade pas si facile d'environ 7 km et 200 m de dénivelé.
Peu de fleurs sur ce circuit. Quelques colchiques dans le haut du vallon des Croupatières et disséminées un peu partout des scilles d'automne (Prospero autumnale, f. des asparagacées) et surtout des bugranes très grêles sur les rocailles ensoleillées (Ononis minutissima, f. des fabacées).
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