• Quelques curiosités de la forêt de Morières

    A l'Est du plateau de Siou Blanc, sous l'épaisse forêt de Morières-Montrieux, se cachent une multitude de curiosités géologiques (rochers ruiniformes, arches, grottes, avens, ...) et de vestiges d'une ancienne activité humaine (charbonnières, puits, citernes, ..). Nous avons beaucoup fréquenté cet endroit pittoresque et attachant il y a quelques années mais depuis le Covid, ses confinements et ses suites, nous n'y sommes pas retournés et c'est un vrai plaisir d'en faire le cadre de la promenade d'aujourd'hui.

    Départ du parking qui se situe à l'entrée du chemin de Morières à Montrieux, dans le dernier virage de la route forestière de Siou Blanc avant son arrivée sur le plateau.

    Mode d'emploi de la carte : cliquer ICI

    Nous commençons par suivre ce chemin vers le Nord et à la première intersection nous le quittons sur la droite pour une piste en pente plus soutenue. Après 700m nous prenons sur la gauche un sentier à l'accès confidentiel. Nous entrons en sous-bois, les traces sont peu marquées, couvertes de feuilles, et il faut bien faire attention aux quelques marques de balisage sur les cailloux ou les branches et le cas échéant s'aider du GPS et des cartes Open Topo ou Open Rando sur lesquelles tous ces sentiers figurent (contrairement à la carte de l'IGN). Nous arrivons ainsi à la première curiosité : l'abri de l'Avelanier, confortable abri sous roche sans doute utilisé naguère par les bergers ou les charbonniers.

    Montée sur la piste

    Passer le pointeur sur les images pour voir les légendes. Cliquer sur les images pour les agrandir

    Le sentier (tirets jaunes) est vraiment peu visible

     

    L'abri de l'Avelanier

     

    L'abri de l'Avelanier

    Le sentier, un peu plus net, longe un moment la falaise, donnant de belles vues sur les barres de l'Amoureux, avant de retourner en forêt et nous conduire devant l'entrée de la Baume des Lumes, une grotte qui abrite des concrétions remarquables (voir ici les images d'une précédente visite).

    Une terrasse au bord du sentier

     

    Vue vers le Sud-Ouest

     

    Une autre terrasse

     

    L'entrée de la baume des Lumes

    Après un passage dans un sous-bois herbu plus clair et verdoyant le jeu de piste, toujours ludique, continue et il nous conduit à la "tête du Marquis" et la "tête de la Marquise", deux rochers dont la base érodée et amincie peut passer pour un cou supportant une tête (enfin, si on veut bien ... ). Le cou de la marquise est évidemment plus fin et sa tête porte un élégant chignon que quelques buissons tenaces tendent à ébouriffer.

    Passage verdoyant

     

    Bien suivre les balises bleues (au mileu des cercles jaunes)

     

    La tête du Marquis

     

    ... et la tête de la Marquise

    Nous faisons un bref détour vers la baume des Enfers, abri sous roche flanquant un profond aven éponyme, avant de rejoindre le large sentier qui va de la Citerne Neuve au pas du Pilon.

    La baume des Enfers

     

    L'aven des Enfers

    Nous remontons ce sentier sur un peu plus de 300m et au moment où débute un tronçon à peu près plat nous partons sur la gauche pour suivre une très vague trace marquée de quelques cairns sommaires et de rares points rouges. Aidés par le GPS nous passons devant les avens "Tagada" et "Tsoin Tsoin" (sic, l'imagination des spéléologues est parfois primesautière, ça change de l'abîme des Morts, des avens du Caveau ou du Sarcophage, ... ) et finissons par arriver au pied du rocher de l'Hippopotame devant le museau duquel nous faisons, sous un pâle soleil, la pause PN.

    L'aven Tagada

     

    Le rocher de l'Hippopotame

     

    La cabane au pied du rocher

    Le sentier se poursuit vers l'Ouest. Juste après un virage à droite nous faisons un court détour jusqu'à la source du Bousquet, toujours à sec. Ce n'est vraiment que pendant quelques jours, voire quelques heures après des pluies intenses que de l'eau doit sortir du trou qui se trouve sur la paroi de la grotte.

    Zoom sur la "source".

    Nous rejoignons le chemin de Montrieux et nous le suivons vers le Nord pour trouver le chemin qui passe par Bouche Ointe. Près d'une mare asséchée qui doit être le lagharo de Pocabauco * ,  nous prenons sur la gauche un sentier à peu près parallèle à la piste mais bien plus agréable qui nous ramène sur celle-ci près du départ.

    * nom trouvé dans le "Guide touristique de Toulon-Nord " édité en 1967 par les Excursionnistes Toulonnais. Lagharo est un terme de géographie relatif au relief karstique, apparemment peu usité (je n'ai trouvé qu'une seule référence qui y fasse allusion). Il désigne un type particulier de dépression due à l'effondrement d'une cavité souterraine (doline). Quant au nom de "pocabauco" il est à relier à l'aspect aride et caillouteux du lieu où il pousse peu (poc) d'herbe (bauco). Voir ici une image du "lagharo" quand il est plein d'eau.

    Premières couleurs d'automne en descendant de Bouche Ointe

     

    Le" lagharo de Pocabauco"

    Une superbe balade de 9 km et environ 200 m de dénivelé.

    À quelques heures de l'automne les colchiques fleurissent en abondance les bords des chemins et les pelouses sèches. Pour autant il ne s'agit pas des colchiques d'automne (Colchicum automnale) mais des colchiques de Naples ou colchiques à longues feuilles (C. longifolium), ce qui est plus facile à confirmer au printemps quand on peut observer les feuilles et les fruits ( ).

    Colchiques

     

     

     

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