• Siou Blanc, le Jas de Laure

    Notre destination du jour, le Jas de Laure, est une ferme ruinée au fond d'un vallon ouvert au Sud-Est, entre le plateau de Siou Blanc et le sommet de la Colle de Fède. Avec ses pans de murs exposés au Sud et les espaces plats, herbus et bordés d'arbres qui l'entourent c'est un agréable lieu de pique-nique en toute saison.

    Départ de la bergerie de Siou Blanc.

    Nous suivons un moment la route vers le Sud puis prenons sur la droite le sentier balisé qui file vers l'Ouest. Nous le quittons au premier croisement pour une sente improbable qui monte doucement à travers la garrigue, les rochers et quelques épais bosquets de chênes. La trace a souvent tendance à se perdre mais des cairns réguliers et de discrets signes dessinés à la peinture bleue font de ce parcours un exercice ludique très agréable.

    Départ de la bergerie de Siou BlancLe chemin bordé des touffes bleues des aphyllantes de Montpellier

     

     

     

     

     

     

     

    Passer le pointeur sur les images pour voir les légendes. Cliquer sur les images pour les agrandir 

    Passage dans les rochersC'est discret, mais ça aide bien

     

     

     

     

     

     

     

    Le sentier rejoint la route forestière peu avant un col qui ouvre une immense vue vers l'Ouest, jusqu'à La Ciotat et les Calanques. De retour près d'une citerne nous cherchons un moment, entre de grandes dalles de calcaire, un sentier qui monte vers le Nord. Il se révèle tout aussi agréable que le précédent, il est lui aussi en pente douce au milieu d'une belle garrigue et il débouche sur l'itinéraire balisé qui monte à la Colle de Fède depuis l'abîme des Morts.

    La vue depuis le colDifficile de trouver le sentier au milieu de ce lapiaz dénudé

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le sentier se faufile au mileu des cistes en fleursOn passe devant ce poste à feu bien installé

     

     

     

     

     

     

     

    Nous suivons sur quelques centaine de mètres ce chemin à travers un plateau très fleuri avant de prendre sur la droite un sentier qui dévale dans un bois dense vers le Jas de Laure. Le soleil tape fort, il n' y a pas de vent et à l'abri des ruines nous préférons l'ombre de quelques grands arbres au bord d'un ancien champ en contrebas. Ce site isolé et sauvage où des hommes et des femmes ont vécu et ont réussi à force de travail à dégager quelques espaces plats pour des cultures est un peu émouvant.

    Le Jas de LaureLe Jas de Laure

     

     

     

     

     

     

     

    Après la pause nous continuons sur le chemin à peu près de niveau. Un court détour nous mène devant  l'aven du Jas de Laure, trou impressionnant et non protégé qui est très prisé des spéléologues (il a été exploré jusqu'à - 157 m). Plus loin on rejoint le GR qui dans un paysage verdoyant finit par nous ramener à la Bergerie au terme d'environ 8 km et 150 m de dénivelé.

    Pendant la descente, vue vers le Mont CaumeForêt de chênes et de rochers sur le chemin de la Bergerie de Siou Blanc.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au printemps ce massif si sec en été est couvert de verdure et de fleurs. En voici quelques unes  :

    des blanches : l'hélianthème des Appennins (Helianthemum Apenninum, cistacées), le lin blanc (Linum suffruticosum, linacées), la phalangère à fleurs de lis (Anthericum liliago, asparagacées);

    une rose, l'ail rose (Allium roseum, amaryllidacées);

    Hélianthème des AppenninsLin blanc

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Phalangère à fleur de lisAil rose

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    des bleues : l'aphyllante de Montpellier (Aphyllantes monspeliensis, asparagacées) omniprésente, le lin de Narbonne (Linum narbonense, linacées) et la globulaire commune (Globularia bisnagarica, globulariacées), clairement différente de sa cousine que l'on trouve aussi en abondance , notamment dans les Calanques (  ), la (le ?) globulaire alypon;

    une jaune, la potentille velue (Potentilla hirsuta, rosacées)

    AphyllanteLin de Narbonne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Globulaire communePotentille hirsute

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et pour terminer, une curiosité : nous avons souvent vu sur le plateau de Siou Blanc, en automne, les fleurs des colchiques (e.g.  ). À ce moment là, les feuilles sont absentes. En effet, elles poussent au printemps ; elles sont d'assez grande taille (une bonne dizaine de cm de longueur) et en même temps, si la fleur a été fécondée, apparaît le fruit qui s'est formé sous terre. De plus leur morphologie (largeur maximum à la moitié de la longueur) confirme qu'il s'agit bien de l'espèce "à longues feuilles" (C. longifolium), ce qui est quasi impossible à décider avec les seules fleurs.

    Feuilles et fruits de colchiques

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