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Les sources de l'Huveaune
Une belle journée ensoleillée, sans vent, quelques jours après les dernières pluies : il y aura une belle lumière, de l'eau dans l'Huveaune et les rochers des sentiers seront à peu près secs. Les conditions sont enfin idéales pour entreprendre cette balade plusieurs fois repoussée.
Tout est classique dans notre itinéraire: départ des Aumèdes, à Nans les Pins, remontée en rive droite de l'Huveaune jusqu'aux sources, passage à la grotte de Castelette, montée sur le plateau de l'Hôtellerie de la Sainte-Baume et retour par le chemin des Rois.
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Mais la magie de cette balade est ailleurs que dans les détails de l'itinéraire. Elle se trouve dans les quelques centaines de mètres de rivière (en fait, de fleuve, l'Huveaune se jetant dans la Méditerranée à Marseille au bout d'un cours de 48 km) qui nous séparent des sources. Le sentier passe un peu en hauteur mais de nombreuses dérivations permettent d'atteindre la rive. Sur les terrasses de travertin l'eau prend, en fonction de l'éclairage, du débit, de la profondeur, de la présence plus ou moins dense d'organismes chlorophylliens (cyanobactéries et mousses), des couleurs bleues, vertes, turquoise, ocre... Autant que pour la couleur, les cyanobactéries et les mousses jouent un rôle essentiel dans la formation du travertin en favorisant, par leur consommation de gaz carbonique, la précipitation du carbonate de calcium. Plus d'explications ICI (cliquer sur les imagettes) et LA .
Après ces 500 mètres, on arrive aux sources, protégées par une passerelle en bois. En vue de passer une prochaine fois par la rive gauche, où, paraît-il, le sentier est en permanence au plus près de l'eau, je fais un petit détour pour constater que le gué ne pose aucun problème, du moins en temps normal.
On attaque ensuite un bon raidillon pour rejoindre le sentier en légère montée qui conduit à la grotte de Castelette. Un peu plus bas que la grotte, une exsurgence alimente de son faible débit un lit secondaire qui rejoint le lit principal au niveau de la première source, près du gué. La grotte elle-même est sèche, mais l'eau affleure le bord la cavité qui se trouve au fond de la grande salle.
Encore un raidillon pour arriver sur le plateau de l'hôtellerie, où nous trouvons un lieu de pique-nique très convenable avec vue vers le Nord sur le cirque de Castelette. De là, une trace balisée de points bleus nous conduit à de curieux chaos de gros rochers avec notamment une grande nef de pierre, de 2 à 3 m de largeur et une vingtaine de mètres de long, et une arche de plusieurs mètres.
Après quelques errances dans la forêt pour contourner des lapiaz inconfortables nous rejoignons le GR9 et le chemin des Rois. Le détour vers le tumulus de Miette n'a guère d'intérêt : il ne reste sur ce gros tas de cailloux rien d'identifiable (chambre funéraire, ... ). Après l'oratoire de Miette, les 2 km de descente sur une piste très dégradée demandent beaucoup d'attention, et nous arrivons enfin au parking après une balade de 9 km et 350 m de dénivelé.
Pour oublier très vite ce final un peu fastidieux voici deux belles fleurs du jour : une leuzée conifère pas encore épanouie dont le capitule ressemble à une pomme de pin (Rhaponticum coniferum, famille des astéracées) et un orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis, famille des orchidacées).
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Commentaires
Cette peut-être dernière ballade est un point d'orgue. Merci Pierre.