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Retour aux cascades du Laquina
En général nous ne randonnons pas le Samedi ni le Dimanche, laissant ces jours-là le terrain à ceux qui n'en n'ont pas d'autres pour leurs sorties. Mais nous faisons des exceptions pour la fin des épisodes pluvieux intenses car nous avons constaté en plusieurs occasions (aux Escaouprès -ici-, ou déjà au Laquina -ici-, ... ) que c'est juste après la fin des pluies que les phénomènes sont les plus spectaculaires. Il suffit de quelques jours, voire de quelques heures pour qu'ils perdent le caractère paroxystique qui fait leur attrait.
Nous nous retrouvons donc ce Dimanche en tout début d'après-midi au bord de la D41 à peu près à mi-chemin entre les cols de Gratteloup et de Babaou. Il y a là un endroit de parking et de pique-nique aménagé.
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Nous sommes tout de suite dans l'ambiance : la matinée a bien suffit, comme nous l'espérions, pour ressuyer la végétation, mais au sol l'eau ruisselle de partout, en abondance. Après une centaine de mètres sur la route forestière qui conduit au sommet du Laquina nous prenons sur la droite un chemin qui monte doucement en balcon sur le vallon des Caunes. Au fond du premier thalweg, première cascade, au débit impressionnant. Le radier qui devrait évacuer l'eau vers l'aval est débordé et nous avons droit à un premier passage les pieds dans l'eau.
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Au second thalweg le terrain en amont est plus régulier et la cascade est cette fois en aval du chemin, là aussi inondé :
Même configuration pour le troisième ruisseau qui inonde largement le chemin avant de plonger dans une longue cascade :
Un mauvais sentier très en pente, sur la gauche, nous permet de monter sur la piste de la Gourre qu'on suit jusqu'au croisement avec un large chemin bâti qui descend dans le vallon de la Gourre. Nous le suivons jusqu'à un pont sous lequel deux ruisseaux réunis donnent naissance à une nouvelle cascade très haute, très belle ,... et très bruyante :
Un mot du paysage : tout le long des pistes, à perte de vue, vers le Sud des collines couvertes d'un épais maquis, avec des reflets changeants au gré des quelques rares rayons de soleil qui arrivent à percer les nuages. Et une nature revigorée par toute cette humidité. Les cistes, les lavandes des Maures, les asphodèles, les bruyères arborescentes, sont au début de leur floraison. Et plein de petites fleurs pas toujours faciles à identifier. Un vrai plaisir, et en même temps du soulagement à voir toute cette végétation qui a tant souffert du manque d'eau repartir avec une telle vigueur.
Nous retournons sur nos pas et reprenons la piste de la Gourre, par endroits largement inondée sur le petit plateau qui se trouve au pied d'un grand réservoir.
Au fond du denier thalweg avant d'atteindre la route de Lambert, nouvelle belle cascade:
Le long de la route l'eau dégouline de toute part, sur les rochers, dans la moindre fissure :
Et c'est sous quelques gouttes que nous terminons cette balade de l'après-midi placée sous le signe de l'eau et de toutes les nuances de la chlorophylle. Environ 7 km et 150 m de dénivelé pour un spectacle exceptionnel. Dernières fleurs : bruyères arborescentes et cistes blancs (aux fleurs roses, bien sûr):
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Commentaires
Superbe! Il faut effectivement se bouger un peu après les épisodes de pluies intenses, le spectacle en vaut toujours la peine. C'est ce que nous avons fait ce lundi vers la cascade du Desteou (je n'ai pas osé chatouiller le Boulin, n'y étant pas retourné depuis le Covid).
Très sage décision. Compte-tenu de la quantité d'eau que nous avons vue et des souvenirs que j'ai du Boulin, quelques passages auraient pu être très scabreux. Et la cascade du Desteou devait elle aussi être en grande forme !