Il y a deux semaines, nous étions sur le plateau de Siou Blanc, en pleine floraison des narcisses et des asphodèles (ICI). Nous y avions remarqué des plantes qui commençaient à sortir de terre et qui, par leurs feuilles en rosaces ("verticillées") nous ont fait penser à des lis martagons. Aujourd'hui, nous profitons d'une occasion offerte par une randonnée plus ambitieuse menée par l'ami Jacques pour aller voir leur croissance et confirmer éventuellement notre première impression.

Nous partons à nouveau du Chêne de Mistral, mais cette fois sous une petite bruine pas très confortable.

Direction le puits de Junca, puis  le sentier inédit pour nous qui passe entre les deux sommets de Bouche Ointe avant de nous engager sur le sentier en corniche le long du massif des Bidoufles, sur lequel nous trouvons le "puits des Bidoufles", qui ressemble plutôt à une source.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrivés sur la crête, nous repartons en légère descente au fond d'un vallon large et boisé vers le Sud-Ouest. Un cairn nous indique le sentier qui, vers le Sud, nous amène à une clairière récemment nettoyée autour d'un rocher surmonté d'une arche de pierre et sur lequel s'appuie un abri sommaire. Nous cherchons vainement la source du Bousquet, décrite et approximativement localisée dans le vieux (1967)  "guide touristique de Toulon-Nord" des Excursionnistes Toulonnais. Nous sommes pourtant à la bonne altitude (680 m) et logiquement, la source ne devrait pas être très loin de l'abri, encore que celui-ci ne soit pas cité dans le guide. Elle est en principe "à quelques mètres à l'est d'une barre calcaire, dans une niche" et "quelques roseaux et un arbre mort la signalent". Il y a bien quelques arbres morts, mais pas de roseaux ni de source.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après le pique-nique, nous laissons nos amis continuer vers le Pas du Pilon et d'autres curiosités dont le massif des Bidoufles est prodigue, pour prendre un sentier lui aussi fraîchement déboisé qui part vers l'Ouest et nous amène en une centaine de mètres sur un vague plateau où nous cherchons à nouveau la source, toujours sans succès. Par contre nous trouvons facilement le sentier par lequel nous étions déjà arrivés à cet endroit il y a quelques années en venant de la piste en contrebas. Ce sentier est étroit et un peu encombré, mais il nous mène sans difficulté sur la piste où nous prenons le trajet de la quinzaine précédente pour rentrer à la voiture, après 9,2 km et 225 m de dénivelé.

Et nos lis martagons? Eh bien ils ont grandi et cette fois il n'y a plus de doute. C'en sont !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais la hampe florale commence juste à apparaître et il faudra encore quelques semaines avant de pouvoir en faire une somptueuse fleur du jour. En attendant, voici cette belle mélisse des bois (Melittis melissophyllum, famille des lamiacées).